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Solidarité entre femmes dans le secteur forestier

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Source : Rapport annuel 2019 de l'État des forêts au Canada. Téléchargez la version PDF de notre base de données des publications.

Les femmes demeurent sous-représentées en foresterie à ce jour. Voici six femmes qui travaillent à changer cette réalité.

Katrina Van Osch-Saxon.
Katrina Van Osch-Saxon.

Katrina Van Osch-Saxon:
Stimuler l’inscription aux programmes de foresterie

Dès que la professeure Katrina Van Osch-Saxon a commencé à enseigner à la School of Environmental and Natural Resource Sciences du Fleming College (située au campus Frost à Kawartha Lakes en Ontario), elle a remarqué que les femmes étaient grandement sous-représentées au sein des programmes. Mme Van Osch-Saxon a pensé que l’une des causes principales pouvait être le manque de sensibilisation à la diversité et à l’étendue des occasions au sein des industries liées à la foresterie. Bien qu’elle ait grandi en travaillant en arboriculture avec son père, cette dernière n’était pas au courant de toutes les possibilités de carrière qui s’offraient à elle. Ainsi, en 2016, elle a lancé l’événement « Women In Trees » au campus Frost du Fleming College. Dans le cadre de cet événement, des représentants des industries de la foresterie urbaine, de la foresterie et de l’arboriculture se sont adressés à des étudiantes, ainsi qu’au grand public, à propos des occasions d’emploi liées aux arbres auxquelles elles peuvent accéder.

Mme Van Osch-Saxon a lancé l’événement « Women In Trees » à titre d’activité ponctuelle, mais l’événement a connu un tel succès qu’elle a décidé de le répéter en 2017 et en 2019. Plusieurs étudiantes lui ont même dit que l’événement les avait poussées à s’inscrire à l’un des programmes en foresterie offerts au Fleming College. Sa collègue Joanna Hodge, qui enseigne à la School of Environmental and Natural Resource Sciences du Fleming College, a également été inspirée par le succès de Katrina. Mme Hodge a ainsi organisé son propre événement inaugural intitulé « Women In Rocks », conçu pour faire connaître les occasions professionnelles en sciences de la terre qui s’offrent aux femmes. Gardant à l’esprit le concept « d’entraide ou de soutien entre femmes », les professeures Van Osch-Saxon et Hodge prévoient continuer à tirer parti de leur succès respectif en unissant leurs champs d’expertise sous la bannière « Women in Natural Resources » (WINRS). L’événement WINRS aura lieu au printemps 2020 sur le campus Frost, où plusieurs programmes ont prévu des activités pour présenter les occasions de carrière que les étudiantes pourraient saisir dans le domaine des ressources naturelles.

Cindy Shaw et Nicole Heshka, Ph. D.
Cindy Shaw et Nicole Heshka, Ph. D.

Cindy Shaw et Nicole Heshka, Ph. D. :
Conseiller la prochaine génération de modèles de rôle dans le cadre de la vérité et la réconciliation

Le programme de bourse SINEWS tient son nom de sa mission : Sistering Indigenous and Western Science [Rallier les sciences autochtones et occidentales]. S’étant inspirées de leurs mentors féminins au cours de leurs propres carrières, les chercheuses Cindy Shaw et Nicole Heshka de Ressources naturelles Canada ont créé ce programme pilote de bourse d’une durée d’un an en combinant deux de leurs passions : augmenter les occasions qui s’offrent aux femmes et améliorer les relations avec les Autochtones.

Chaque équipe est composée de deux candidates : une femme autochtone et une femme non autochtone. L’équipe sélectionnée remporte une bourse d’une valeur de 12 000 $. Les candidates doivent démontrer que leur projet scientifique correspond aux intérêts des peuples autochtones ainsi qu’à un domaine associé à la foresterie ou un autre secteur du mandat de recherche de Ressources naturelles Canada. Les chercheuses Shaw et Heshka croient qu’en intégrant diverses expériences et différents points de vue, les femmes peuvent jouer un rôle important dans le partage de la vérité et dans la réconciliation entre les communautés autochtones et non autochtones du Canada. Elles croient également que l’intégration peut créer davantage d’occasions pour les femmes en science et leur offrir plus de soutien. Les organisatrices ont été étonnées par le grand nombre de réponses : 74 candidatures ont été soumises pour la bourse à l’échelle du Canada. L’équipe de SINEWS a finalement octroyé la bourse à 16 étudiantes (c.-à-d. 8 binômes).

La vision de Cindy Shaw et de Nicole Heshka d’augmenter les occasions de mentorat pour les femmes dans le domaine des ressources naturelles est un projet qui leur tient profondément à cœur. « Fondamentalement, nous souhaitons que ces étudiantes retournent dans leurs communautés et deviennent des modèles, des mentores et des sources d’inspiration pour les autres femmes au sein de la collectivité », explique Mme Shaw. « J’ai eu la chance d’avoir d’incroyables mentors et modèles dans le cadre de mes études et de ma carrière, ce qui m’a donné la force de m’affirmer et de réussir, ajoute Mme Heshka. Nous souhaitons continuer d’encourager cette faculté de mentorat au sein des nouvelles générations de femmes. »

Tanya Wick.
Tanya Wick.

Tanya Wick:
Repenser l’industrie forestière

Tanya Wick est la première vice-présidente de Tolko Industries Ltd. Elle croit y être parvenue en étant indéfectiblement sûre d’elle-même. Pour elle, le succès professionnel « ne signifie pas de miser sur ses qualités masculines pour ressembler aux hommes. Il s’agit plutôt d’intégrer des idées et des façons de penser féminines à l’entreprise. J’encourage les femmes à ne pas craindre de faire les choses à leur manière, il faut croire en vous et partager vos idées ».

La vice-présidente est devenue une défenseure infatigable de la diversité et de l’inclusion dans l’industrie forestière. Elle s’est consacrée à modifier la mentalité selon laquelle l’industrie n’est pas adaptée aux femmes, tout en préconisant de plus importantes occasions d’avancement professionnel pour les femmes. Mme Wick pense qu’il ne faut pas promouvoir les femmes seulement en raison de leur sexe, mais plutôt parce que l’industrie souhaite attirer et retenir les femmes les plus compétentes et les plus brillantes. Pour ce faire, nous devons nous assurer que les femmes qui possèdent de solides compétences et capacités soient promues et perçues comme des modèles dans l’industrie. Et elle joint le geste à la parole. À ce jour, Mme Wick a participé au lancement de la stratégie de Tolko en matière de main-d’œuvre (Women in the Workforce Strategy). Elle s’est également jointe au Comité directeur national pour l’égalité des sexes dans le secteur forestier canadien et a reçu le Prix d’excellence de 2018 pour les femmes en foresterie de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC).

Lacey Rose et Jess Kaknevicius.
Lacey Rose et Jess Kaknevicius.

Lacey Rose et Jess Kaknevicius :
Créer des liens et renforcer le soutien

Après s’être retrouvées de nombreuses fois en minorité lors des événements en foresterie, Lacey Rose et Jess Kaknevicius ont plaisanté au sujet de fonder un « groupe » officiel pour les femmes en foresterie. Quelques années plus tard, elles ont lancé le groupe Women in Wood (WIW). Celui-ci a vu le jour en 2015 à titre de groupe de réseautage pour les femmes qui travaillent dans la forêt, avec la forêt et pour la forêt. Depuis ce jour, le groupe Facebook a atteint près de 1 000 abonnées à l’échelle du Canada, des États-Unis et ailleurs dans le monde. Le WIW a également organisé et participé à plusieurs événements de réseautage dans le domaine forestier.

Mmes Rose et Kaknevicius expliquent le succès phénoménal de ce groupe par la passion et les liens dans la communauté féminine qui s’est mobilisée dans l’optique de se soutenir, de partager des histoires, de se conseiller et de se poser des questions. Toutes deux sont de ferventes partisanes de l’augmentation du nombre de femmes en foresterie et elles indiquent que ces échanges les ont personnellement inspirées. Lacey se souvient d’une discussion mémorable sur le fait de travailler seule dans une zone fréquentée par des ours. Cette discussion a suscité de nombreux conseils et mots d’encouragement de la part d’autres femmes faisant partie du WIW, ce qui a apaisé les inquiétudes d’une nouvelle forestière. « Combien de femmes avant elle ont décidé de quitter leur poste parce qu’elles n’avaient personne à qui se confier? », se demandait Mme Rose.

Image illustrant qu’en 2016, les femmes représentaient 17 % des salariés dans l’industrie forestière, soit une augmentation de 1.5 % depuis 2001.
Sources
Références photographiques
  • Photo de Katrina Van Osch-Saxon fournie par le Collège Fleming
  • Photo de Cindy Shaw et de Nicole Heshka fournie par Cindy Shaw et Nicole Heshka.
  • Photo de Tanya Wick fournie par Tolko Industries Ltd.
  • Photo de Lacey Rose et de Jess Kaknevicius fournie par Lacey Rose.

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