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Actifs en énergie du Canada (2018)

Présence des sociétés canadiennes du secteur de l’énergie à l’échelle mondiale

Parce qu’elles produisent des marchandises de valeur, créent des emplois et génèrent des recettes publiques, les sociétés canadiennes du secteur de l’énergie apportent une importante contribution à l’économie du Canada. Les actifs en énergie du Canada (AEC) sont des actifs à long terme détenus par des sociétés d’énergie sous contrôle canadien inscrites auprès des marchés boursiers canadiens. Ces actifs sont constitués de propriétés, d’usines et d’équipements liés à l’énergie ainsi que de tout autre actif lié à l’énergie. Certains de ces actifs se trouvent au Canada, tandis que d’autres sont à l’étranger en raison de la portée internationale des activités de nombreuses entreprises.

En 2018, on comptait 265 sociétés canadiennes actives dans le secteur de l’énergie, dont 49 possédaient des actifs en énergie d’une valeur supérieure à un milliard de dollars. La valeur totale des AEC est passée de 654 milliards de dollars en 2017 à 685 milliards de dollars en 2018, ce qui représente une augmentation de 5 %. Cette hausse est attribuable à de nouveaux investissements aux États-Unis, en Europe et en Amérique latine. Ces hausses ont plus que compensé les baisses de valeur observées au Canada, en Asie et en Océanie.

De nombreuses sociétés canadiennes du secteur de l’énergie sont actives à l’échelle internationale, c’est-à-dire qu’elles possèdent des actifs ailleurs qu’au Canada. En 2018, 132 sociétés d’énergie possédaient des participations à l’étranger (dans 53 pays). Les actifs en énergie du Canada à l’étranger (AECE) ont totalisé 233 milliards de dollars en 2018, ce qui représente 34 % des actifs totaux. À titre comparatif, la valeur des AECE s’est établie à 200 milliards de dollars en 2017.

La majeure partie de la valeur des AECE (82 %) se trouvait aux États-Unis. Les cinq premiers pays en importance selon la valeur des AECE étaient les États-Unis (190 milliards de dollars), la Colombie (8 milliards de dollars), l’Allemagne (6 milliards de dollars), le Mexique (6 milliards de dollars) et la France (4 milliards de dollars).

Pourcentage des actifs en énergie du Canada à l’étranger, 2018

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En 2018, 82% de la valeur des actifs énergétiques du Canada à l’étranger (AECE) se trouvait aux États-Unis. Le deuxième pays qui possédait le plus d’AECE était la Colombie avec 3%, suivi par l’Allemagne avec 2,5%, le Mexique avec 2,5%, et la France avec 2%.

 

Points saillants par région

Au Canada (-2,2 milliards de dollars, -0,5 %), la valeur des actifs en énergie a légèrement diminué en raison de la cession importante d’éléments d’actifs par des sociétés d’énergie au pays et de l’abandon d’activités dans certains secteurs. Parmi les baisses les plus importantes, Cenovus Energy (-4,1 milliards de dollars, -13 %), qui avait augmenté ses actifs de 18 milliards de dollars l’année précédente, a vendu des actifs dans les segments du gaz naturel et du pétrole classiques, y compris des actifs liés au pétrole lourd de Pelican Lake et des actifs liés au gaz naturel dans le secteur de Suffield en Alberta. De même, Crescent Point Energy (-2,8 milliards de dollars, -22 %) a vendu des actifs en Saskatchewan et en Alberta, tandis qu’Enbridge Inc. (-1,3 milliard de dollars, -3 %) a vendu des installations gazières, dont Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick et 50 % de tous ses actifs renouvelables au Canada.

Il y a lieu de souligner que certaines sociétés œuvrant dans le secteur de l’énergie ont augmenté leurs investissements au Canada. Ceux-ci n’ont toutefois pas suffi à compenser le flux total des désinvestissements effectués dans le secteur. Les investissements les plus importants ont été faits par Baytex Energy (+2,1 milliards de dollars, 123 %), qui a acquis la société canadienne d’énergie Raging River Exploration Inc., dont les actifs en énergie totalisaient 1,5 milliard de dollars en 2017. Comme les deux sociétés sont enregistrées au Canada, cette transaction n’a pas eu d’incidence sur la valeur totale des actifs canadiens dans le secteur de l’énergie. TC Énergie (+1,6 milliard de dollars, 7,4 %) a considérablement accru ses investissements dans les infrastructures de transport du gaz naturel, notamment dans le développement des gazoducs du réseau NGTL et du réseau principal canadien. Enfin, Vermilion Energy Inc. (+1,5 milliard de dollars, 98 %) a acquis Spartan, un producteur privé canadien dans le secteur des hydrocarbures basé en Saskatchewan.

Aux États-Unis (+29 milliards de dollars, 18 %), la forte croissance de la valeur des actifs en énergie peut être attribuée en grande partie à quatre sociétés, dont la société de transport par pipeline TC Énergie (+6,7 milliards de dollars, 22 %), qui a fortement investi dans le développement de son réseau de distribution. Le distributeur de gaz naturel Enbridge Inc. (+5,1 milliards, 11,5 %) a investi dans le réseau de transport et de distribution de gaz, tandis qu’Altagas Ltd. (+6,2 milliards, 262 %) a accru ses participations sur le marché américain en acquérant la société de gaz naturel WGL Holdings, dont le siège social est à Washington.

Au Mexique (+1 milliard de dollars, 20 %), la croissance peut être principalement attribuée à TC Énergie  (+940 millions de dollars, 19 %), qui a investi dans des projets de pipelines dans le pays.

Variation de 2017 à 2018

Région 2017 (milliards de dollars)) 2018 (milliards de dollars) Variation en milliards de dollars Variation en %
Afrique 3,2 3,3 0,1 1,9 %
Asie 4,2 3,9 -0,3 -7,9 %
Europe 13,1 14,7 1,6 12,3 %
Amérique latine et Caraïbes 10,8 12,2 1,5 13,6 %
Amérique du Nord (É.-U. et Mexique) 165,4 195,7 30,4 18,4 %
Océanie 3,2 3,1 -0,1 -3,3 %
Total des actifs en énergie du Canada à l’étranger 199,8 232,9 33,1 16,5 %
Canada 454,4 452,2 -2,2 -0,5 %
Total des actifs en énergie du Canada 654,3 685,1 30,8 4,7 %

POINTS SAILLANTS PAR RÉGION

Après trois années de fléchissement, la valeur des actifs en énergie en Amérique latine et les Caraïbes (+1,5 milliard de dollars, 13,6 %) a augmenté considérablement de 13,6 %. La contribution la plus importante provient d’AM Resources (+672 millions de dollars, 45 %) et de Gran Tierra Energy Inc. (+323 millions de dollars, 23 %), dont les activités se trouvent principalement en Colombie. Les investissements au Pérou et en Argentine ont fléchi pour la quatrième année consécutive, tandis que ceux en Colombie ont augmenté pour la troisième année consécutive.

La valeur des actifs en énergie en Asie (-460 millions de dollars, -11 %) a chuté à son plus bas niveau depuis 2015 alors que Niko Resources (-417 millions de dollars, -100 %) était radiée de la Bourse de Toronto (TSX). De plus, la valeur des actifs de Cameco Corporation (-120 millions de dollars, -42 %) a diminué de 42 %, principalement en raison de la diminution de 60 % à 40 % de sa participation à la coentreprise Inkai.

La baisse des actifs énergétiques en Asie a été en partie compensée par une forte hausse des actifs d’Ensign Energy Corp. (+214 millions, 131 %). Cette hausse s’explique par l’acquisition de Trinidad Drilling Ltd., qui offre à l’entreprise de meilleures perspectives de s’établir sur de nouveaux marchés asiatiques.

Les actifs énergétiques en Europe ont augmenté en 2018 (+1,6 milliard de dollars, 12 %). Cette hausse est principalement attribuable à deux sociétés : Innergex (+815 millions de dollars, 84 %), qui a conclu l’acquisition d’Alterra Power Corp. en février 2018 et a investi dans un projet d’agrandissement en Islande et à Boralex Inc. (+513 millions de dollars, 37 %) qui a fait l’acquisition de Kallista Energy SAS, une société française d’énergie éolienne. Northland Power Inc. (+307 millions de dollars, 5,5 %) a également accru ses actifs européens, notamment en Allemagne où l’entreprise ajoute l’énergie éolienne en mer à son portefeuille. La plus forte baisse est le fait de Canadian Natural Resources Limited (-155 millions de dollars, -8,3 %) dont les actifs énergétiques en Europe ont diminué pour la quatrième année consécutive.

La valeur des actifs en énergie du Canada en Afrique (+61 millions de dollars, 1,9 %) est demeurée relativement stable en 2018. Les investissements les plus importants provenaient d’Africa Oil Corp. (+51 millions de dollars, 7,8 %) et de Suncor (+47 millions de dollars, 7 %).

La valeur des actifs énergétiques en Océanie (-105 millions de dollars, -3 %) a légèrement diminué. Cette baisse est principalement attribuable à deux sociétés : TransAlta Corp. (-52 millions de dollars, -9,4 %) qui a vendu l’une de ses centrales au gaz naturel en Australie et Tag Oil Ltd. (-43 millions de dollars, -61 %) qui a vendu des exploitations pétrolières et gazières en Nouvelle-Zélande. 

Variations annuelles

Lorsque l’on compare la valeur des actifs au fil du temps, il est important de comprendre les causes des variations. Les ajouts sont principalement attribuables à l’exploration, au développement et de la construction de biens alors que les retraits découlent de changements d’actifs subis en raison de l’économie, des radiations de biens, de la baisse de valeur, de la dépréciation et de la vente des actifs. La fluctuation des taux de change, les fusions et les acquisitions ainsi que les scissions des sociétés contribuent également aux variations annuelles.

La méthodologie utilisée pour calculer les AEC peut aussi influer sur les variations annuelles. Les AEC représentent la valeur des actifs énergétiques détenus par des entreprises cotées en bourse dont le siège social est établi au Canada et qui ne sont pas sous contrôle étranger à la fin de chaque année civile. Les actifs énergétiques sont des actifs immobilisés à long terme qui ne peuvent pas être facilement transférés ou convertis en espèces et qui comprennent des propriétés, des usines et de l’équipement liés à l’énergie, des dépenses d’exploration reportées, des investissements dans des sociétés étrangères du secteur de l’énergie, une survaleur et d’autres actifs à long terme liés à l’énergie qui peuvent faire l’objet d’un rapprochement sur le plan géographique. L’analyse porte sur les sociétés canadiennes du secteur de l’énergie ayant des activités dans les secteurs du pétrole et du gaz naturel en amont (y compris les services), des pipelines d’hydrocarbures, de la fabrication de produits du pétrole et du charbon, de l’exploitation de l’uranium et du charbon ou de la production d’électricité. Cette méthodologie est un gage d’uniformité et de comparabilité d’une année à l’autre, mais de nombreuses variations peuvent survenir en raison de sa nature. Par exemple, lorsqu’une société est radiée de la Bourse de Toronto (TSX), la valeur de ses actifs n’est plus déclarée, même si elle peut continuer d’exister en tant que société privée d’énergie.

Utilisation des statistiques sur les AECE

Il convient d’être prudent lorsque l’on tente de déterminer la valeur des investissements du Canada dans le secteur de l’énergie d’un pays donné. Les AECE, tels qu’ils sont calculés par Ressources naturelles Canada (RNCan), diffèrent des chiffres de l’investissement direct canadien à l’étranger qui sont estimés par Statistique Canada. L’investissement direct canadien à l’étranger est basé sur l’investissement direct à étranger, tel qu’il est défini par le Fonds monétaire international dans le Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale. Les AECE sont fondés sur les normes comptables utilisées par des sociétés ouvertes canadiennes. Les principales différences entre ces deux méthodes sont présentées dans le tableau 2.

Comparaison de l’investissement direct canadien à l’étranger et des actifs en énergie du Canada à l’étranger

Investissement direct canadien à l’étranger (Statistique Canada)

  • Une société canadienne comprend toutes les sociétés constituées au Canada ayant des sociétés étrangères affiliées, quel que soit le lieu de son siège social et peu importe qu’elle soit sous contrôle étranger.
  • Tient compte de toutes les positions relatives aux actifs et aux passifs des sociétés canadiennes avec leurs sociétés étrangères affiliées.
  • L’investissement doit provenir de sources canadiennes, et seuls les investissements qui donnent à l’entreprise canadienne un contrôle d’au moins 10 % sur l’entité détenue sont retenus.
  • Les données sont fondées sur la destination première. Par exemple, si l’investissement est destiné au Mexique et qu’il passe par une filiale américaine, il est attribué aux É.-U.
  • Les données par pays ne sont pas disponibles par industrie et il n’existe aucune donnée par société.

Actifs en énergie du Canada à l’étranger (Ressources naturelles Canada)

  • Une société canadienne doit avoir établi son siège social au Canada et ne doit pas être sous contrôle étranger.
  • Tient compte uniquement de la valeur des actifs en énergie à long terme, comme ils sont indiqués dans le bilan consolidé des sociétés canadiennes.
  • La source des investissements est sans importance.
  • Les données sont fondées sur la destination finale. Ainsi, dans l’exemple présenté dans la colonne de gauche, l’investissement serait considéré comme un AECE au Mexique.
  • Des données sont fournies par pays et par société.

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