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Comment le secteur forestier évolue-t-il?

Le secteur forestier canadien évolue d’une manière que l’on n’aurait probablement jamais imaginée au moment où l’économiste Harold Innis a décrit l’économie canadienne comme dépendante de la production de ressources, en disant que nous étions « ... des coupeurs de bois et des puiseurs d’eau ». La production de ressources se poursuit encore aujourd’hui, et pourtant beaucoup de choses ont changé et continuent de changer en faveur d’une bioéconomie circulaire.

La bioéconomie forestière circulaire exclut la notion de déchets. Dans le cadre de cette approche, les arbres sont récoltés selon les principes de l’aménagement forestier durable et toutes les parties de l’arbre sont utilisées. Par exemple, les grumes peuvent servir à produire du bois d’œuvre; les sous-produits de la production de bois d’œuvre et les résidus de la récolte (p. ex. les cimes des arbres, les branches, etc.) servent à fabriquer d’autres produits.

Les Canadiens continuent de couper du bois, mais ils sont aussi désormais des créateurs de solutions novatrices et des façonneurs de produits de pointe. L’adaptation est essentielle pour garantir un rendement solide du secteur qui contribue à une économie durable. Ces dernières années, le marché a évolué vers l’utilisation de produits du bois avancés et d’autres bioproduits circulaires. Le secteur forestier répond à une forte demande de bois d’œuvre et de systèmes de construction en bois d’ingénierie. Il utilise également les déchets de bois, appelés résidus, pour accroître le développement de produits biochimiques qui peuvent servir à produire des médicaments biologiques, des bioplastiques compostables et des produits chimiques industriels. Lorsque des applications à valeur ajoutée ne sont pas envisageables, les résidus sont convertis en bioénergie (notamment pour la biothermie et les biocarburants), ce qui est important pour que le Canada atteigne la neutralité carbone d’ici 2050.

Indicateurs clés de durabilité

Explorez le rapport pour trouver des informations sur les principaux indicateurs de durabilité :

  • Rendement financier du secteur forestier : rendement financier annuel du secteur forestier canadien. La surveillance du rendement financier du secteur forestier permet d’évaluer la capacité continue du secteur forestier canadien à attirer des investissements et à générer des avantages pour les Canadiens.
  • Fabrication secondaire dans le secteur forestier : produit intérieur brut (PIB) annuel du sous-secteur des produits primaires et secondaires du bois et du papier. Cet indicateur fournit des renseignements sur les emplois et les revenus supplémentaires pour le secteur forestier, ce qui donne une meilleure idée de la contribution globale du secteur forestier à l’économie canadienne.
  • Émissions de carbone du secteur forestier : tendances annuelles des émissions de gaz à effet de serre (GES) des combustibles fossiles et utilisation totale de l’énergie. La surveillance des émissions et de l’utilisation de l’énergie fournit des données sur la manière dont le secteur forestier peut devenir plus durable et apporter des solutions au problème des changements climatiques.
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(PDF, 15.7 Mo)

Rendement financier du secteur forestier

Informations clés

Les bénéfices d’exploitation et le rendement des capitaux engagés démontrent la compétitivité économique du secteur forestier. Le bénéfice d’exploitation mesure la différence entre les revenus et les dépenses d’exploitation. Le rendement des capitaux engagés mesure l’efficacité du capital dans le secteur.

Le rendement financier du secteur forestier est demeuré à un niveau record en 2022, malgré l’apparition de nouveaux défis. En 2022, les bénéfices d’exploitation ont augmenté de 6 % par rapport à 2021, soit plus du double du record de 2018, avant la pandémie. Le secteur forestier est une industrie à forte intensité de capital et a généré un rendement des capitaux engagés de 7,2 % en 2022. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui de l’année dernière (-1 %), mais suffisamment élevé pour que les ressources en capital continuent de générer une valeur économique élevée.

  • Les prix des panneaux et du bois d’œuvre ont chuté par rapport à leurs pics de 2021, mais sont restés supérieurs aux moyennes d’avant la pandémie pendant la majeure partie de l’année, tandis que les prix de la pâte à papier ont atteint des records (bien que temporairement), ce qui a aidé les entreprises à générer d’importants bénéfices en 2022.
  • Les prix élevés ont compensé la hausse des coûts d’exploitation et d’investissement découlant de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que les pénuries de main-d’œuvre et de fibres, ce qui a permis aux entreprises de continuer à générer un bon rendement sur leurs investissements.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • Un rendement financier solide est essentiel au maintien de la compétitivité économique du secteur forestier canadien.
  • Les bénéfices d’exploitation et le rendement des capitaux engagés indiquent si le secteur forestier peut attirer des investissements et générer des avantages économiques pour les Canadiens et Canadiennes.

Rendement financier du secteur forestier canadien, de 2012 à 2022

Résumé du graphique

Les bénéfices d’exploitation et le rendement des capitaux engagés dans le secteur forestier pour chaque année entre 2012 et 2022. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Rendement financier du secteur forestier canadien, de 2012 à 2022

Année

Bénéfices d’exploitation

(en million de dollars)

Rendement des capitaux engagés (%)
2012 1 082 4,8
2013 2 633 4,9
2014 2 811 5,4
2015 3 508 5,7
2016 5 121 8,6
2017 6 816 9,8
2018 7 698 11,5
2019 2 743 4,4
2020 7 834 4,7
2021 15 616 8,2
2022 16 605 7,2

Fabrication secondaire dans le secteur forestier

Informations clés

La deuxième transformation du bois et du papier consiste à transformer le bois de sciage primaire et les produits de pâte et papier en vrac en des centaines de produits intermédiaires et finaux, allant des meubles et des hangars aux boîtes en carton et au papier hygiénique.

Le PIB de l’industrie montre sa contribution à l’économie canadienne. Il mesure la valeur ajoutée par l’industrie en matière de rémunération des employés, d’excédent d’exploitation, plus les impôts et moins les subventions.

Les industries secondaires du bois et de papier au Canada ont généré 6,55 milliards de dollars en produit intérieur brut (PIB) réel en 2022. La croissance du PIB réel a ralenti, avec une légère hausse de 0,4 % par rapport à 2021. Toutefois, le PIB réel de la transformation secondaire dans le secteur forestier a augmenté de 11,4 % depuis 2012.

  • Le PIB réel de la transformation secondaire du bois a augmenté de 5,2 % par rapport à celui de 2021, tandis que le PIB réel de la transformation secondaire de papier a diminué de 4,6 % par rapport à celui de 2021.
  • La transformation secondaire du bois a été soutenue par de fortes ventes intérieures et internationales. La baisse continue du PIB réel de la transformation secondaire de papier s’explique en grande partie par la croissance des importations concurrentes et par la diminution de la demande de produits d’hygiène et d’emballage dans le contexte de la pandémie.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • La transformation secondaire de produits forestiers génère des emplois et des revenus supplémentaires à partir des ressources forestières du Canada et contribue à atténuer les risques liés aux chocs de l’approvisionnement en bois.
  • La transformation secondaire est axée sur le marché intérieur, qui est plus stable que le marché international sur lequel les produits primaires sont orientés. Il contribue à diversifier les régions économiques tributaires de la foresterie et à atténuer les risques liés aux marchés d’exportation.

Produit intérieur brut des sous-secteurs primaires et secondaires du bois et du papier, de 2012 à 2022

Résumé du graphique

Comparaison du produit intérieur brut des produits primaires et secondaires du bois et du papier au Canada pour chaque année entre 2012 et 2022. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Produit intérieur brut des sous-secteurs des produits primaires et secondaires du bois et du papier, de 2012 à 2022

Année Produit intérieur brut (en milliard de dollars)
Produits primaires de papier Produits primaires du bois Produits secondaires de papier Produits secondaires du bois
2012 4,4 4,6 3,1 2,8
2013 3,9 5,1 3,2 2,9
2014 4,7 5,4 2,9 2,7
2015 4,8 5,6 3,1 2,8
2016 4,7 6,0 2,9 2,9
2017 4,4 6,0 3,0 2,8
2018 4,2 5,9 3,0 2,8
2019 3,8 5,7 2,8 3,1
2020 3,4 5,5 3,3 3,1
2021 3,6 6,1 3,2 3,3
2022 3,5 6,6 3,1 3,5

Émissions de carbone du secteur forestier

Informations clés

Les tendances de la consommation d’énergie et des émissions de GES du secteur forestier sont influencées par :

  • le déclin structurel des industries du papier journal et de l’édition;
  • les fermetures d’usines de pâtes et papiers;
  • les investissements visant à améliorer la performance environnementale.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a perturbé l’activité économique mondiale, ce qui a entraîné une réduction des émissions et de la consommation d’énergie dans le secteur forestier canadien.

Après une baisse prononcée entre 2005 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de l’utilisation de combustibles fossiles dans les installations du secteur forestier sont depuis lors relativement stables. La réduction des émissions de GES est due à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à une consommation accrue de biomasse forestière pour produire de la chaleur et de l’électricité.

  • La bioénergie répond à 55 % de la demande annuelle totale en énergie du secteur forestier et a permis de réduire de 53 % les émissions de GES des usines de produits forestiers provenant des combustibles fossiles (émissions directes et indirectes) entre 2005 et 2020.
  • Les émissions directes proviennent de sources détenues ou contrôlées par l’entité déclarante. Les émissions indirectes sont des émissions qui découlent des activités de l’entité déclarante, mais qui se produisent à des sources détenues ou contrôlées par une autre entité. Pour cet indicateur, les émissions indirectes déclarées ne comprennent que les émissions provenant de la production d’électricité.
  • L’amélioration de l’efficacité énergétique a permis de réduire la demande totale en énergie du secteur de 24 % entre 2005 et 2020.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

Les émissions de GES sont exprimées en équivalents de dioxyde de carbone (équivalent CO2) afin de faciliter la comparaison des différents gaz en fonction de leur potentiel de réchauffement planétaire relatif.

  • Il est important d’assurer le suivi des émissions annuelles provenant des combustibles fossiles afin que le secteur forestier continue à faire la transition vers la neutralité carbone tout en fournissant des produits forestiers pauvres en carbone au Canada et au monde entier.
  • Le remplacement des combustibles fossiles par la biomasse se traduit par des avantages nets pour le climat. Les émissions provenant de la biomasse font partie du cycle naturel du carbone, dans lequel l’élimination du carbone par la régénération des forêts se produit parallèlement aux émissions provenant de la bioénergie, contrairement aux émissions de GES provenant des combustibles fossiles.

Émissions de gaz à effet de serre des combustibles fossiles et utilisation totale de d'énergie dans le secteur forestier canadien, de 2005 à 2020

Résumé du graphique

La consommation d’énergie totale et les émissions de gaz à effet de serre du secteur forestier canadien pour chaque année entre 2005 et 2020. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Émissions de gaz à effet de serre des combustibles fossiles et utilisation totale d’énergie dans le secteur forestier canadien, de 2005 à 2020

Année Utilisation totale d’énergie (en pétajoule) Émissions de gaz à effet de serre (en million de tonnes d’équivalent CO2)
2005 924 25,1
2006 847 22,5
2007 827 22,3
2008 735 19,1
2009 674 16,4
2010 655 16,0
2011 640 14,5
2012 625 13,6
2013 657 13,9
2014 668 13,5
2015 671 13,6
2016 631 13,2
2017 648 13,9
2018 669 13,6
2019 663 13,2
2020 611 11,9
Sources et informations

Voir la section Sources et informations du rapport téléchargeable pour connaître les sources détaillées.

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