Indicateur : Émissions et absorptions de carbone dans les forêts
En 2018, le total des émissions nettes en équivalent dioxyde de carbone (éq. CO2) provenant des forêts aménagées du Canada (terres forestières aménagées pour la production de bois d’œuvre) et des produits forestiers s’élevaient à environ 243 millions de tonnes (Mt).
On calcule le total des émissions nettes en additionnant les émissions et les absorptions causées par les activités humaines aux émissions et absorptions causées par les perturbations naturelles à grande échelle dans les forêts aménagées du Canada.
Les forêts canadiennes émettent et absorbent du dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique. Au cours d’une année donnée, selon les zones de perturbations naturelles telles que les feux de forêt, les épidémies d’insectes et les chablis, les forêts du Canada constituent soit une source, soit un puits de CO2. Une source ajoute du carbone à l’atmosphère, tandis qu’un puits l’absorbe. Les données de 2018 suggèrent que, dans l’ensemble, les forêts étaient une source de CO2 en raison de 1,4 million d’hectares de superficie brûlée.
Les activités humaines dans la forêt aménagée du Canada ont entraîné des absorptions d’environ 8 Mt éq. CO2 en 2018, tandis que les perturbations naturelles à grande échelle ont généré des émissions d’environ 251 Mt éq. CO2, ce qui a entraîné des émissions nettes de 243 Mt éq. CO2. (Ces chiffres comprennent les émissions de monoxyde de carbone et les émissions en 2018 provenant de produits fabriqués à partir de bois récolté au Canada depuis 1900, qui sont rapportées dans des catégories différentes du Rapport d’inventaire national; voir la section 6.9.4 du Rapport d’inventaire national 1990–2018 du Canada [2020]).
- Les terres aménagées pour la production de bois d’œuvre, et les émissions provenant des produits fabriqués à partir de bois récolté sur ces terres, ont constitué un puits continu de carbone, absorbant 8 Mt éq. CO2 de l’atmosphère en 2018.
- En 2018, la superficie des forêts aménagées au Canada ayant brûlé était de 1,4 million d’hectares, soit une superficie semblable à celle ayant brûlé en 2017.
Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : Toutes les superficies, de 1991 à 2018
Résumé du graphique
Les émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada ont été de 243 millions de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (Mt éq. CO2) en 2018, activités humaines et perturbations naturelles prises en compte. La tendance des émissions nettes de carbone de 1991 à 2018 va dans le sens d’émissions annuelles plus importantes, mais avec une forte variabilité annuelle. Les forêts aménagées du Canada correspondaient à un puits net de carbone, en absorbant le carbone de l’atmosphère, de 1991 à 2001, à l’exception de 1995 et 1998, où les forêts aménagées ont émis du carbone. De 2002 à 2018, en tenant compte des activités humaines et des perturbations naturelles, les forêts aménagées du Canada ont émis du carbone chaque année. Les trois années durant lesquelles les émissions les plus importantes ont été enregistrées comprennent 2015 (225 Mt éq. CO2), 2017 (208 Mt éq. CO2) et 2018 (243 Mt éq. CO2).
Le graphique montre également la superficie annuelle touchée par des activités forestières dans les forêts aménagées du Canada pour chaque année de 1991 à 2018. La superficie touchée demeure d’environ 1,1 million d’hectares (ha) par année, avec de plus grandes superficies perturbées de 1999 à 2006, et de plus petites superficies perturbées de 2007 à 2009. On observe une nette tendance à la baisse, de la plus grande superficie touchée en 2004 (1,36 million d’hectares) à la plus petite en 2009 (0,8 million d’hectares). En 2018, 1,1 million d’hectares ont été touchés.
Le graphique montre également la superficie annuelle perturbée par les insectes et les feux de forêt dans les forêts aménagées du Canada de 1991 à 2018. La superficie perturbée par ces deux causes est très variable d’une année à l’autre. Il n’y a pas de tendance claire dans la superficie perturbée par les insectes, qui a varié d’un minimum de 119 000 hectares (ha) en 1992 à un maximum de 12,2 millions d’hectares en 2006. L’activité des feux de forêt a varié d’un minimum de 93 000 ha en 2000 à 2 300 000 ha en 1995, et montre une tendance à une augmentation lente, même avec une forte variabilité annuelle. En 2018, les insectes ont perturbé 8,2 millions d’hectares, tandis que les feux de forêt ont perturbé 1,4 million d’hectares de forêts aménagées du Canada.
Données du graphique
Année | Zone d’activités forestières | Superficie brûlée | Superficie touchée par les insectes | Émissions nettes de GES |
---|---|---|---|---|
1991 | 912 676 | 583 301 | 1 068 104 | -68,9 |
1992 | 1 001 899 | 107 860 | 118 534 | -111,4 |
1993 | 995 419 | 686 300 | 196 467 | -54,5 |
1994 | 1 045 137 | 568 968 | 343 233 | -41,7 |
1995 | 1 109 941 | 2 273 569 | 444 862 | 148,3 |
1996 | 1 092 076 | 638 703 | 257 670 | -35,9 |
1997 | 1 146 980 | 173 486 | 248 252 | -85,1 |
1998 | 1 103 424 | 1 607 547 | 542 404 | 119,8 |
1999 | 1 215 089 | 644 371 | 1 625 969 | -8,5 |
2000 | 1 259 598 | 93 145 | 2 744 263 | -68,3 |
2001 | 1 191 558 | 202 897 | 3 895 425 | -57,7 |
2002 | 1 249 458 | 1 445 685 | 5 447 789 | 107,5 |
2003 | 1 235 339 | 767 614 | 8 693 315 | 45,7 |
2004 | 1 359 222 | 947 406 | 5 774 343 | 125,0 |
2005 | 1 348 067 | 639 617 | 9 144 450 | 43,5 |
2006 | 1 232 605 | 662 462 | 12 247 376 | 60,8 |
2007 | 1 091 639 | 736 598 | 9 977 810 | 67,3 |
2008 | 957 347 | 390 212 | 7 834 440 | 8,5 |
2009 | 844 584 | 379 874 | 4 752 595 | 17,3 |
2010 | 989 825 | 982 154 | 4 586 390 | 100,8 |
2011 | 1 011 818 | 1 108 888 | 4 610 743 | 121,4 |
2012 | 1 037 585 | 928 260 | 4 171 535 | 95,6 |
2013 | 1 052 949 | 480 146 | 5 308 799 | 26,0 |
2014 | 1 061 991 | 1 281 563 | 6 971 238 | 143,9 |
2015 | 1 061 090 | 2 048 949 | 7 561 335 | 224,9 |
2016 | 1 057 204 | 766 144 | 7 245 811 | 108,1 |
2017 | 1 095 323 | 1 475 403 | 7 294 270 | 208,0 |
2018 | 1 115 708 | 1 424 063 | 8 228 518 | 243,2 |
Les émissions et les absorptions totales nettes des forêts aménagées du Canada — activités humaines et perturbations naturelles considérées — ont été en 2018 d’environ 243 Mt éq. CO2 (–8 + 251 = 243). Cela comprend les émissions en 2018 liées à la récolte du bois au Canada depuis 1900 et à l’utilisation des produits du bois au Canada et à l’étranger.
Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : Superficie touchée par des activités humaines, de 1991 à 2018
Résumé du graphique
Depuis 1991, les activités d’aménagement forestier au Canada constituent un puits net de gaz à effet de serre. Cependant, la taille de ce puits diminue lentement. En 1991, les activités humaines dans les forêts aménagées du Canada ont mené à des absorptions nettes de 75 millions de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (Mt éq. CO2), et en 2005, les absorptions nettes étaient de 3 Mt éq. CO2. La taille du puits a augmenté de 2005 à 2009, avec l’absorption de 31 Mt éq. CO2 en 2009. La tendance vers de plus faibles absorptions du carbone atmosphérique s’est poursuivie de 2009 à 2018, avec l’absorption de 8 Mt éq. CO2 en 2018.
Le graphique montre également la superficie annuelle touchée par des activités forestières dans les forêts aménagées du Canada pour chaque année de 1991 à 2018. La superficie touchée demeure d’environ 1,1 million d’hectares (ha) par année, avec de plus grandes superficies perturbées de 1999 à 2006, et de plus petites superficies perturbées de 2007 à 2009. On observe une nette tendance à la baisse, de la plus grande superficie touchée en 2004 (1,36 million d’hectares) à la plus petite en 2009 (0,8 million d’hectares). En 2018, 1,1 million d’hectares ont été touchés.
Données du graphique
Année | Zone d’activités forestières | Émissions nettes de GES |
---|---|---|
1991 | 912 676 | -74,5 |
1992 | 1 001 899 | -65,1 |
1993 | 995 419 | -57,1 |
1994 | 1 045 137 | -55,1 |
1995 | 1 109 941 | -40,5 |
1996 | 1 092 076 | -47,6 |
1997 | 1 146 980 | -47,7 |
1998 | 1 103 424 | -53,4 |
1999 | 1 215 089 | -42,1 |
2000 | 1 259 598 | -26,8 |
2001 | 1 191 558 | -42,0 |
2002 | 1 249 458 | -26,9 |
2003 | 1 235 339 | -32,1 |
2004 | 1 359 222 | -8,5 |
2005 | 1 348 067 | -2,8 |
2006 | 1 232 605 | -11,3 |
2007 | 1 091 639 | -14,2 |
2008 | 957 347 | -19,5 |
2009 | 844 584 | -31,0 |
2010 | 989 825 | -14,3 |
2011 | 1 011 818 | -14,6 |
2012 | 1 037 585 | -18,1 |
2013 | 1 052 949 | -16,6 |
2014 | 1 061 991 | -17,1 |
2015 | 1 061 090 | -11,2 |
2016 | 1 057 204 | -12,5 |
2017 | 1 095 323 | -11,1 |
2018 | 1 115 708 | -7,9 |
Dans les forêts aménagées du Canada, les activités d’aménagement, comme la récolte, le brûlage des débris forestiers et la régénération, tout comme l’utilisation et l’élimination des produits du bois récolté, correspondaient à un puits d’environ 8 Mt éq. CO2.
Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : Superficie touchée par des perturbations naturelles, de 1991 à 2018
Résumé du graphique
Depuis 1991, les émissions annuelles nettes de gaz à effet de serre causées par des perturbations naturelles dans les forêts aménagées du Canada ont été étroitement liées à la superficie annuelle brûlée. Comme la superficie forestière brûlée par les feux de forêt varie considérablement d’une année à l’autre, la tendance des émissions de carbone varie également, avec d’importantes variations à la hausse ou à la baisse sur une période d’un an ou deux. Les émissions les plus faibles ont été enregistrées en 1992, avec une absorption nette de carbone de 46 millions de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (Mt éq. CO2), tandis que les émissions les plus élevées ont été enregistrées en 2018, avec des émissions nettes de 251 Mt éq. CO2. Toutefois, le graphique présente une tendance générale à l’augmentation des émissions de carbone causée par les perturbations naturelles au fil du temps.
Le graphique montre également la superficie annuelle perturbée par les insectes et les feux de forêt dans les forêts aménagées du Canada de 1991 à 2018. La superficie perturbée par ces deux causes est très variable d’une année à l’autre. Il n’y a pas de tendance claire dans la superficie perturbée par les insectes, qui a varié d’un minimum de 28 000 hectares (ha) en 1993 à un maximum de 7,4 millions d’hectares en 2006. La superficie perturbée par l’activité des feux de forêt a varié d’un minimum de 93 000 ha en 2000 à 2 300 000 ha en 1995, et montre une tendance à une augmentation lente, même avec une forte variabilité annuelle. En 2018, les insectes ont perturbé 4,6 millions d’hectares, tandis que les feux de forêt ont perturbé 1,4 million d’hectares de forêts aménagées du Canada.
Données du graphique
Année | Superficie brûlée | Superficie touchée par les insectes | Émissions nettes de GES |
---|---|---|---|
1991 | 583 301 | 345 991 | 5,6 |
1992 | 107 860 | 98 624 | -46,3 |
1993 | 686 300 | 27 659 | 2,6 |
1994 | 568 968 | 41 907 | 13,4 |
1995 | 2 273 569 | 60 201 | 188,8 |
1996 | 638 703 | 62 752 | 11,7 |
1997 | 173 486 | 81 917 | -37,4 |
1998 | 1 607 547 | 433 602 | 173,2 |
1999 | 644 371 | 1 473 942 | 33,6 |
2000 | 93 145 | 2 544 524 | -41,4 |
2001 | 202 897 | 3 235 174 | -15,7 |
2002 | 1 445 685 | 3 861 021 | 134,4 |
2003 | 767 614 | 5 264 215 | 77,8 |
2004 | 947 406 | 1 962 423 | 133,5 |
2005 | 639 617 | 5 014 453 | 46,3 |
2006 | 662 462 | 7 388 982 | 72,1 |
2007 | 736 598 | 6 338 431 | 81,6 |
2008 | 390 212 | 4 555 448 | 27,9 |
2009 | 379 874 | 1 851 072 | 48,3 |
2010 | 982 154 | 1 349 808 | 115,1 |
2011 | 1 108 888 | 1 522 121 | 136,0 |
2012 | 928 260 | 2 025 478 | 113,7 |
2013 | 480 146 | 2 709 697 | 42,6 |
2014 | 1 281 563 | 3 652 505 | 161,0 |
2015 | 2 048 949 | 3 691 747 | 236,1 |
2016 | 766 144 | 3 488 870 | 120,6 |
2017 | 1 475 403 | 4 201 396 | 219,1 |
2018 | 1 424 063 | 4 620 732 | 251,1 |
Les perturbations naturelles ayant eu lieu dans les forêts aménagées du Canada ont mené à l’émission nette d’environ 251 Mt éq. CO2 en 2018. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des forêts étaient semblables à celles de 2015 et de 2017, en grande partie à cause de la superficie brûlée de 1,4 million d’hectares en 2018.
Pourquoi cet indicateur est-il important?
- Le carbone présent dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) contribue de manière importante au réchauffement planétaire.
- Le secteur forestier canadien fournit des ressources renouvelables à l’économie canadienne, tout en offrant des valeurs esthétiques, de l’eau propre et des habitats fauniques.
Quelles sont les perspectives?
- Il est difficile de prévoir l’impact des changements climatiques sur le bilan des GES de la forêt canadienne. Il pourrait être positif dans certaines régions (augmentation de croissance forestière menant à de plus gros puits de carbone) et négatif dans d’autres régions (augmentation du taux de mortalité des arbres, plus de feux de forêt ou d’épidémies d’insectes). La superficie ayant brûlé en Colombie-Britannique en 2019 a été considérablement inférieure à celle de 2017 et 2018; par conséquent, nous nous attendons à ce que la production globale d’émissions de GES en 2019 soit inférieure à celle des deux années précédentes.
- Les perturbations naturelles, pour la plupart indépendantes de la volonté humaine, ont un impact considérable sur la capacité des forêts aménagées du Canada d’absorber en continu plus de CO2 qu’elles en émettent.
- Des modifications apportées à l’aménagement des forêts et à l’utilisation des produits du bois récolté peuvent contribuer à atténuer l’impact des changements climatiques.
- L’accroissement de l’utilisation des produits ligneux durables à des fins de séquestration du carbone dans le milieu bâti et l’utilisation de produits du bois pour remplacer des matériaux qui génèrent beaucoup d’émissions, comme le béton, l’acier et les carburants fossiles, offrent des possibilités d’atténuation des changements climatiques.
Quels sont les cadres de rapport que soutient cet indicateur?
- Le Processus de Montréal : 5.a [Sélectionner la langue]
Sources et renseignements
- Environnement et Changement climatique Canada. 2020. Rapport d’inventaire national 1990-2018 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada
- Remarques :
- L’indicateur est évalué tous les ans au moyen du Système national de surveillance, de comptabilisation et de production de rapports concernant le carbone des forêts de Ressources naturelles Canada. Le Système intègre les informations relatives aux inventaires des forêts, à la croissance de la forêt, aux perturbations naturelles, aux activités d’aménagement des forêts et au changement d’utilisation des terres dans l’évaluation des stocks de carbone, des modifications de stocks et des émissions de gaz à effet de serre autres que le CO2 dans les forêts aménagées du Canada. Le système évalue les changements dans les réservoirs de biomasse, de débris ligneux, de litière et de carbone du sol. Le Système évalue les transferts vers le secteur de la production ainsi que le devenir des produits ligneux fabriqués à partir du bois récolté au Canada depuis 1900. Ces évaluations comprennent le stockage du carbone et les émissions résultant de ces produits, indépendamment de la région du monde où ces émissions se produisent.
- L’expression « terres aménagées » englobe toutes les terres aménagées pour la production de tout type de produit ligneux ou de bioénergie issue du bois à des fins de protection contre les perturbations naturelles ou de conservation des valeurs écologiques. Au sein de ces terres aménagées, le mot forêt inclut toutes les superficies de 1 ha ou plus qui ont le potentiel de développer un couvert forestier d’une fermeture minimale de 25 % et où la hauteur minimale des arbres est de 5 m à maturité in situ.
- Les superficies touchées par les insectes dans la seconde figure comprennent seulement les superficies exposées aux perturbations naturelles et pour lesquelles la mortalité des arbres causée par des insectes excédait 20 % de la biomasse. Cependant, dans la troisième figure, toutes les superficies touchées par les insectes sont présentées (activités humaines et perturbations naturelles).
- Lorsque des peuplements sont touchés par des feux non maîtrisés qui renouvellent les peuplements, les émissions et les absorptions qui ont lieu durant la repousse après leur passage sont comptabilisées dans la catégorie « perturbations naturelles ». Lorsque les peuplements en processus de renouvellement atteignent la maturité aux fins de l’exploitation commerciale, les émissions et les absorptions sont comptabilisées dans la catégorie « mesures de gestion ». Les peuplements touchés par des perturbations partielles causant plus de 20 % de mortalité sont comptabilisés dans la catégorie « perturbation naturelle » jusqu’à ce que se rétablisse leur biomasse perdue.
- L’estimation des émissions issues des produits ligneux récoltés fait appel à la méthode de production du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et inclut les émissions annuelles de tous les produits ligneux récoltés au Canada depuis 1900, indépendamment de leur emplacement actuel. On suppose que les transferts des produits du bois et du papier dans les sites d’enfouissement s’oxydent instantanément en CO2.
- Dans le cas des terres forestières touchées par un changement d’utilisation, les chiffres sur le déboisement et le boisement rendent compte des taux annuels. Les chiffres sur les émissions et absorptions d’équivalent CO2 rendent compte de l’année en cours ainsi que des émissions de l’année visée par le rapport provenant de terres forestières qui ont été converties au cours des 20 années antérieures. Ainsi, les chiffres sur les émissions d’éq. CO2 comprennent les émissions résiduelles des zones déboisées au cours des 20 dernières années. De plus, les chiffres sur les absorptions d’éq. CO2 durant l’année visée par le rapport comprennent les absorptions continues par l’ensemble des zones reboisées au cours des 20 dernières années.
- Les émissions sont caractérisées par le signe positif. Les absorptions sont caractérisées par le signe négatif.
- À partir de 2015, les règles internationales des rapports sur les gaz à effet de serre (GES) ont changé en ce qui concerne les produits ligneux récoltés. Par conséquent, le Canada déclare le bilan net des GES des écosystèmes forestiers et le bilan net des GES des produits ligneux récoltés. Par le passé, l’on présumait que tout le bois récolté dans une forêt libérait instantanément dans l’atmosphère tout le carbone stocké, malgré le stockage à long terme du carbone dans les maisons et autres produits du bois de longue durée. Rendre compte du devenir du carbone dans les produits ligneux récoltés favorise tant l’aménagement durable des forêts que la gestion des produits ligneux récoltés, en vue de prolonger le stockage du carbone.
- Pour obtenir de plus amples renseignements, voir :
- Kurz, W., Shaw, C., et coll. 2013. Carbon in Canada’s boreal forest: A synthesis [en anglais seulement]. Environmental Reviews 21: 260–292.
- Kurz, W., Hayne, S., et coll. 2018. Quantifying the impacts of human activities on reported greenhouse gas emissions and removals in Canada’s managed forest: Conceptual framework and implementation [en anglais seulement]. Revue canadienne de recherche forestière 48(10): 1227–1240.
- Lemprière, T., Kurz, W., et coll. 2013. Canadian boreal forests and climate change mitigation [en anglais seulement]. Environmental Reviews 21: 293–321.
- Metsaranta, J., Shaw, C., et coll. 2017. Uncertainty of inventory-based estimates of the carbon dynamics of Canada’s managed forest (1990–2014) [en anglais seulement]. Revue canadienne de recherche forestière 47: 1082–1094.
- Ressources naturelles Canada – Service canadien des forêts. Le modèle du bilan du carbone.
- Ressources naturelles Canada – Service canadien des forêts. Inventaire et changements dans l’utilisation des terres.
- Ogle, S., Domke, G., et coll. 2018. Delineating managed land for reporting national greenhouse gas emissions and removals to the United Nations framework convention on climate change [en anglais seulement]. Carbon Balance Management 13: 9.
- Stinson, G., Kurz, W., et coll. 2011. An inventory-based analysis of Canada’s managed forest carbon dynamics, 1990 to 2008 [en anglais seulement]. Global Change Biology 17: 2227–2244.
Table des matières — Rapport sur l'état des forêts au Canada
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