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Évaluation du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application

Table des matières

Sigles et abréviations

SOMMAIRE

Introduction

Le présent rapport présente les observations, les conclusions et les recommandations issues de l’évaluation du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application de Ressources naturelles Canada (RNCan).  Le Service canadien des forêts (SCF) de RNCan assure l’administration du sous-programme. L’évaluation porte sur la période allant de 2010-2011 à 2014-2015 et des dépenses de RNCan d’environ 99 M$.

La réalisation de l’évaluation est fondée sur une approche axée sur la théorie et de multiples sources de données. Dans une évaluation fondée sur la théorie, il s’agit de déterminer, et ensuite d’examiner, les résultats attendus à diverses étapes du déroulement du programme en vue d’atteindre les résultats escomptés (une chaîne de résultats). À cette fin, un modèle logique et une chaîne de résultats ont été créés pour cette évaluation et ont servi à évaluer la contribution du sous-programme aux résultats observés et à en faire rapport.

L’évaluation avait pour but d’évaluer la pertinence et le rendement (l’efficacité, l’efficience et l’économie) du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application, conformément à la politique en vigueur au moment du lancement de l’évaluation : la Politique sur lévaluation (2009) du Conseil du Trésor du Canada.Footnote 1 À cette fin, un ensemble de méthodes qualitatives et quantitatives a été employé dans l’évaluation, notamment les suivantes : un examen des documents pertinents; un examen des publications des groupes d’intervenants du secteur forestier et des organismes de recherche; un sondage auprès d’utilisateurs finaux du sous-programme et de collaborateurs (n=224, taux de réponse d’environ 24 %); des études de cas sur huit domaines d’activité prioritaires, y compris 70 entrevues auprès d’intervenants et un examen de documents et de publications; des entrevues auprès de dix collaborateurs et utilisateurs externes et six gestionnaires et membres du personnel internes; une analyse bibliométrique.

Survol du sous-programme

L’objectif du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application consiste à réduire au minimum les effets négatifs économiques, environnementaux et sur le plan de la sécurité publique des perturbations des forêts causées par des ravageurs indigènes et exotiques, des feux de friches et des changements climatiques. Pour atteindre cet objectif, les responsables du sous-programme effectuent des activités de recherche et d’analyse, offrent des conseils aux intervenants et facilitent la collaboration nationale et internationale entre les intervenants du secteur forestier. La recherche et l’analyse sont effectuées dans les cinq centres de recherche du SCF partout au paysFootnote 2 et au quartier général dans la région de la capitale nationale. Souvent, la recherche et l’analyse sont effectuées en collaboration avec des partenaires provinciaux, universitaires et industriels.

Les activités réalisées dans le cadre du sous-programme sont regroupées en quatre grands domaines d’activité nationaux distincts, mais interdépendants : (1) la lutte intégrée contre les ravageurs (LIR) indigènes; (2) les espèces exotiques envahissantes forestières (EEEF); (3) les impacts et l’adaptation liés aux changements climatiques (IACC); (4) la prestation de renseignements et de technologies à fondements scientifiques à l’appui de la Stratégie canadienne en matière de feux de forêt (FEUX).

Observations de l’évaluation : Pertinence

L’évaluation a permis de relever un besoin continu de connaissances scientifiques et d’outils pour aider les intervenants du secteur forestier à évaluer les perturbations des forêts et à y répondre, et un besoin continu de collaboration entre les intervenants pour mobiliser les ressources et l’expertise de compétences multiples et d’autres organismes afin de traiter de questions relatives aux perturbations des forêts dans une optique nationale. La gestion forestière relève généralement de la compétence des provinces et territoires à titre de propriétaires de la majorité de la ressource, mais étant donné son mandat, l’évaluation a permis de confirmer que RNCan a un rôle légitime à jouer dans la recherche, la formulation de conseils, la collaboration et le soutien de la coopération entre tous les intervenants. Il a également été confirmé que le sous-programme correspond aux résultats stratégiques de RNCan et aux priorités du gouvernement du Canada.

Observations de l’évaluation : Rendement (efficacité)

L’évaluation a permis de confirmer que le sous-programme Science des perturbations des forêts et son application avance vers l’atteinte des résultats intermédiaires escomptés : (1) les acteurs du secteur forestier utilisent les produits du SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, les vulnérabilités et les occasions découlant des perturbations des forêts; (2) les acteurs du secteur forestier travaillent en collaboration sur la scène nationale et internationale pour aborder les nouveaux enjeux relativement aux perturbations touchant les ressources forestières du Canada. La collaboration avec les intervenants était un facteur clé ayant facilité l’atteinte de ces résultats. D’autres facteurs dans l’atteinte des résultats sont les suivants : la capacité des intervenants (notamment le SCF et les gouvernements provinciaux et territoriaux) à participer à des forums importants; les connaissances des intervenants et des principaux groupes d’utilisateurs sur les enjeux possibles ou les solutions; la capacité des intervenants à utiliser les produits du SCF.

L’évaluation a également permis de relever des éléments qui témoignent de l’avancement du sous-programme vers le résultat intermédiaire escompté : la gestion des perturbations des forêts est plus efficace au Canada grâce à la mise en place de meilleurs politiques, pratiques et règlements (coordonnés, le cas échéant). Plus particulièrement, des éléments de preuve montrent que les produits et les conseils du SCF ont incité les intervenants à élaborer des politiques et des pratiques pour développer leur capacité de gérer les perturbations des forêts de manière plus efficace. Toutefois, il n’a pas été possible de réaliser une évaluation complète de la mesure dans laquelle ces politiques et pratiques ont pu à leur tour améliorer la gestion efficace des perturbations des forêts. L’équipe d’évaluation n’a pu évaluer l’incidence du sous-programme sur l’atteinte de son résultat ultime : les menaces à la sécurité publique, l’infrastructure, la propriété et aux ressources forestières ainsi que les coûts connexes découlant de perturbations des forêts sont atténués partout au Canada. Néanmoins, certains éléments portent à croire que l’on peut s’attendre raisonnablement à ce que le sous-programme contribue à l’atteinte de ce résultat ultime à long terme.

Observations de l’évaluation : Rendement (efficience et économie)

L’évaluation a permis de déterminer que le sous-programme emploie des pratiques qui facilitent la production efficiente et économique d’extrants et l’atteinte des résultats escomptés ou la contribution à ces résultats. L’importante collaboration avec d’autres organismes est l’une des forces principales du sous-programme. Elle réduit le chevauchement des efforts et facilite l’échange de ressources financières et intellectuelles ainsi que la diffusion et l’adoption des extrants.

De plus, dans le cadre du sous-programme, les besoins des intervenants sont déterminés au moyen de discussions lors de colloques et d’autres forums, et directement par les chercheurs du SCF lors de leurs activités de recherche et de réseautage. Toutefois, l’évaluation a permis de constater que les demandes formulées ad hoc et souvent de manière non officielle par des clients constituent le principal moyen par lequel ces besoins sont déterminés. Pour cette raison, le sous-programme risque d’établir les priorités en fonction surtout de la réponse aux demandes particulières des clients (lesquelles sont généralement financées ou cofinancées par le client) plutôt que de donner la priorité aux activités de recherche sur les perturbations des forêts qui sont plus stratégiques à long terme et d’intérêt national. Cela dit, l’évaluation a aussi révélé que le sous-programme était efficace pour ce qui est d’engager les intervenants pertinents en déterminant les besoins de ces derniers.

En général, il a été établi que le sous-programme répond efficacement aux besoins des intervenants, mais certaines occasions possibles de mieux y répondre ont été relevées, notamment : une meilleure correspondance entre les priorités du SCF et les besoins propres aux diverses régions; davantage de ressources pour le SCF ou d’activités de recherche dans des domaines en particulier (dont FEUX); l’amélioration de la collaboration entre les partenaires dans des domaines clés (particulièrement les ravageurs et les changements climatiques); l’amélioration ou la mise à jour des principaux ensembles de données et outils de soutien à la prise de décisions. L’évaluation a révélé que les responsables du sous-programme semblent établir des partenariats avec les bons groupes, mais elle a aussi révélé une possibilité pour le SCF, particulièrement dans le domaine des ravageurs, de se pencher sur ses partenariats pour déterminer s’ils sont établis avec les groupes les plus pertinents pour s’assurer de produire les extrants de la manière la plus efficace, efficiente et économique possible et qu’ils contribuent aux résultats escomptés.

L’évaluation a permis de confirmer que le sous-programme produit beaucoup d’extrants de grande qualité, mais qu’il manque une stratégie pour le suivi uniforme et systématique du rendement et l’établissement de rapports à cet égard. Par conséquent, il est difficile pour le sous-programme de déterminer la mesure dans laquelle les extrants escomptés sont produits, de suivre les progrès vers les résultats escomptés et d’en faire rapport et, s’il y a lieu, de corriger le tir pour améliorer la prestation du programme.

Conclusions

Le sous-programme Science des perturbations des forêts et son application répond à un besoin continu de connaissances scientifiques, d’outils et de conseils nécessaires pour aider les intervenants à évaluer les risques associés aux perturbations des forêts découlant des ravageurs, des incendies et des changements climatiques et à gérer ces risques. De plus, le sous-programme répond au besoin reconnu de collaboration entre les intervenants du secteur forestier pour mobiliser les ressources et l’expertise et échanger de l’information. L’évaluation a permis de déterminer que le sous-programme joue un rôle légitime et approprié dans la réponse à ces besoins. Elle a également permis de confirmer que le sous-programme correspond aux résultats stratégiques de RNCan et aux priorités du gouvernement du Canada.

Concernant l’efficacité, l’évaluation a permis de constater que le sous-programme progresse vers les résultats immédiats escomptés. Il progresse aussi vers les résultats intermédiaires escomptés. Malgré le fait que les progrès vers le résultat ultime escompté n’ont pu être évalués dans le cadre de l’évaluation, un examen de la chaîne de résultats confirme qu’il est raisonnable de s’attendre à ce que le sous-programme contribue à l’obtention de ce résultat.

Il y a également des preuves confirmant que le sous-programme emploie des pratiques qui facilitent la production efficiente et économique d’extrants et l’atteinte des résultats escomptés. L’importante collaboration est l’une de ses principales forces, permettant de réduire le chevauchement des efforts et de faciliter la mobilisation de ressources financières et en nature d’intervenants externes. De plus, les responsables du sous-programme ont mis en place des processus pour déterminer les besoins des intervenants; toutefois, les demandes particulières de clients formulées ad hoc constituent la principale méthode de détermination des besoins des intervenants.

L’évaluation a relevé des améliorations possibles à faire pour aider le sous-programme à mieux déterminer les besoins des intervenants et à mieux y répondre, notamment les suivantes : s’assurer de déterminer et d’engager tous les publics cibles appropriés; mieux faire correspondre les priorités du Service canadien des forêts (SCF) aux besoins des diverses régions; accroître les ressources du SCF ou les activités de recherche dans des domaines particuliers (p. ex., FEUX); renforcer la collaboration entre les intervenants (notamment dans le domaine des ravageurs et des changements climatiques); améliorer les principaux ensembles de données et outils de soutien à la prise de décision ou les mettre à jour. Les intervenants se sont également dits inquiets du fait qu’ils ne connaissent pas la manière dont les responsables du sous-programme prennent des décisions dans l’établissement des priorités de recherche ni la capacité du sous-programme à planifier la relève et à obtenir l’expertise nécessaire pour combler les écarts découlant de l’attrition. De plus, l’évaluation a relevé le besoin d’une stratégie pour faire un suivi systématique du rendement et d’en rendre compte. Puisqu’une telle stratégie n’existe pas, il est difficile pour le sous-programme de déterminer la mesure dans laquelle les extrants escomptés sont produits et les progrès vers les résultats escomptés se réalisent, ainsi que le moment auquel il faudrait corriger le tir et prendre des mesures pour le faire.

Selon les observations et les conclusions de l’évaluation, les recommandations suivantes sont formulées à l’intention du sous-ministre adjoint du SCF :

Recommandation 1 : Le SCF devrait élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et d’engagement des clients qui détermine ou confirme les publics cibles des principaux produits dans tous les domaines d’activité (p. ex., les activités visant les ravageurs et les solutions à cet égard). Cette stratégie de communication et d’engagement inclurait des processus officiels pour la détermination des besoins des intervenants et la communication de la manière dont les priorités de recherche du SCF sont établies et les décisions prises dans tous les domaines d’activité, ainsi qu’une approche pour la communication des nouvelles tendances et la diffusion de produits dont les publics cibles ne sont pas encore informés.

Recommandation 2 : Le SCF devrait élaborer et mettre en œuvre des stratégies de recherche particulières qui répondent aux besoins des clients en matière de recherche afin de répondre aux besoins des intervenants, ainsi qu’au besoin, à l’échelle nationale, d’avoir des activités de recherche plus stratégiques dans chacun des domaines d’activité. Ces stratégies incluraient les publics cibles tels qu’ils sont déterminés par la stratégie de communication et d’engagement des clients (voir la recommandation 1). Au besoin, ces stratégies incluraient aussi des plans pour s’assurer du maintien des principaux systèmes et ensembles de données ou outils de soutien à la prise de décisions et de la mise à jour de ces derniers (p. ex., les outils de soutien à la prise de décisions dans le cadre de FEUX).

Recommandation 3 : Le SCF devrait élaborer une stratégie de ressources humaines pour s’assurer de la capacité de répondre aux besoins des clients en matière de recherche et de réaliser des activités de recherche plus stratégiques à l’échelle nationale. La stratégie inclurait la planification de la relève afin d’identifier des stratégies pour recruter les spécialistes nécessaires pour combler les écarts découlant de l’attrition.

Recommandation 4 : Le SCF devrait établir et mettre en œuvre un cadre ou une stratégie pour le suivi systématique du rendement et l’établissement de rapports à cet égard en ce qui concerne la production d’extrants, les progrès vers l’atteinte des résultats et la mobilisation des ressources en espèces et en nature. Une stratégie de suivi continu qui faciliterait la correction du tir, le cas échéant, devrait être incluse afin de s’assurer de la prestation efficace, efficiente et économique du programme.

La réponse de la direction aux quatre recommandations est présentée à la section 5.3.

Remerciements

L’équipe d’évaluation souhaite remercier les personnes ayant contribué à l’évaluation du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application, en particulier les membres du comité consultatif d’évaluation du Service canadien des forêts, et les personnes qui ont fourni d’importants points de vue et commentaires. 

Nicholas Kowbel a dirigé cette évaluation, puis lorsque M. Kowbel a quitté Ressources naturelles Canada (RNCan), Mary Kay Lamarche a pris le relais. Odilia Maessen, de la Division de l’évaluation stratégique, a contribué à l’évaluation. Mark Pearson, chef de l’évaluation à RNCan, et son prédécesseur Glenn Hargrove, et William Blois, directeur de l’évaluation stratégique et son prédécesseur Gavin Lemieux étaient responsables de la supervision par la haute direction. Phoenix Strategic Perspectives Inc. et KPMG LLP ont assuré les services d’évaluation pour ce projet.

1.0 Introduction et contexte

1.1 Introduction

Le présent rapport présente les observations, les conclusions et les recommandations issues de l’évaluation du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application de Ressources naturelles Canada (RNCan). Le Service canadien des forêts (SCF) de RNCan assure l’administration du sous-programme. L’évaluation porte sur la période allant de 2010-2011 à 2014-2015 et des dépenses de RNCan d’environ 99 M$. 

L’évaluation a pour but d’évaluer la pertinence et le rendement (l’efficacité, l’efficience et l’économie) du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application, conformément à la politique en vigueur au moment du lancement de l’évaluation : la Politique sur lévaluation (2009) du Conseil du Trésor du Canada. Footnote 3

1.2 Contexte

Les forêts canadiennes sont importantes pour l’économie du pays. La contribution des industries forestières au produit intérieur brut du Canada se chiffre à environ 22,1 milliards de dollars; les industries créent 201 645 emplois directs et représentent près de 7 % des exportations du pays, ou 28,5 milliards de dollars en produits forestiers en 2015Footnote 4 Les forêts jouent aussi un rôle écologique et hydrologique essentiel à la vie.

La zone forestière touchée par les perturbations naturelles des forêts comme les ravageurs et les feux de friches augmente de beaucoup chaque année par rapport à la zone affectée par l’exploitation et la déforestation. En 2014, par exemple, 20,3 millions d’hectares de forêt au Canada ont été endommagés par les insectesNote de bas de page 5 (soit environ quatre fois la Nouvelle-ÉcosseFootnote 6) et 4,6 millions d’hectares ont été brûlés par des feux de forêtFootnote 7. Pour comparer, l’exploitation (0,72 million d’hectare) et la déforestation (0,03 million d’hectare) présentent une zone forestière beaucoup plus petite pour cette même année. Les perturbations des forêts font partie du cycle naturel forestier et jouent un rôle écologique important, mais elles présentent une menace pour la santé et la sécurité du public, ainsi que pour les ressources forestières. De plus, elles entraînent souvent des coûts importants de gestion des perturbations associés aux dommages et à la protection du public et du bois.Note de bas de page 8

1.3 Description du sous-programme

L’objectif du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application consiste à réduire au minimum les effets négatifs économiques, environnementaux et les impacts sur la sécurité publique des perturbations des forêts causées par des ravageurs indigènes et exotiques, des feux de friches et des changements climatiques.Note de bas de page 9 Pour atteindre ses objectifs, les responsables du sous-programme :

  • mènent des recherches et des analyses pour générer des connaissances et créer des outils pour aider le secteur forestier à évaluer les risques, anticiper les impacts, et élaborer des stratégies d’atténuation et d’adaptation en lien avec les ravageurs indigènes et exotiques, les feux de friches et les changements climatiques;
  • formulent des conseils aux intervenants sur la façon d’éliminer et de circonscrire les menaces que ces perturbations représentent pour les ressources forestières au Canada;
  • facilitent la collaboration nationale et internationale parmi les intervenants du secteur forestier pour traiter les enjeux relatifs aux perturbations.

Ces activités visent à produire des connaissances (études, publications, analyses, descriptifs, etc.), des outils (pièges à insectes, modèles, cartes, protocoles, cadres d’application, guides d’utilisation, agents de lutte biologique, etc.), des conseils/politiques, et des ententes de collaboration, notamment des plans de travail concertés et des stratégies nationales d’atténuation des risques associés aux ravageurs forestiers, aux feux de friches et aux changements climatiques. 

La recherche et l’analyse sont effectuées dans les cinq centres de recherche du SCF partout au paysNote de bas de page 10 et au quartier général dans la région de la capitale nationale, souvent en collaboration avec des partenaires provinciaux, universitaires et industriels. Les activités réalisées dans le cadre du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application sont regroupées en quatre grands domaines d’activité nationaux distincts, mais interdépendants, que voici :Note de bas de page 11

  1. Domaine de la lutte intégrée contre les ravageurs (indigènes) – LIR : L’approche nationale et intergouvernementale du SCF à l’égard de la gestion des ravageurs forestiers indigènes et naturalisés produit des conseils scientifiques, technologiques et politiques destinés aux ministères fédéraux/provinciaux/territoriaux et aux organismes privés (industries, propriétaires de parcelles boisées, etc.) pour traiter les enjeux concernant les ravageurs prioritaires, notamment la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE), le dendroctone du pin ponderosa (DPP) et la pourriture des racines.
  2. Les espèces exotiques envahissantes forestières (EEEF) : Produire des conseils scientifiques, technologiques et politiques destinés aux ministères fédéraux/provinciaux/territoriaux et aux organismes privés pour lutter contre les ravageurs forestiers exotiques. Dans ce domaine, on élabore des stratégies servant à détecter et contrôler les espèces exotiques envahissantes nouvellement établies et émergentes, et à atténuer leurs impacts; coordonne les recherches et conseille les ministères fédéraux/provinciaux/territoriaux sur les ravageurs prioritaires dont la présence nécessite une intervention d’urgence. De plus, ce domaine travaille étroitement avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), laquelle est investie du pouvoir de réglementation à l’égard des espèces envahissantes, pour créer des outils de surveillance et de détection permettant d’empêcher l’introduction d’insectes exotiques et de maladies, ou de restreindre leur propagation.  
  3. Les impacts et l’adaptation liés aux changements climatiques (IACC) : Fournir des connaissances et des outils aux membres du secteur forestier du Canada pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées sur leurs efforts d’adaptation aux changements climatiques. Ce domaine réunit les sciences biophysiques et sociales, les associe à des politiques, et stimule l’échange de connaissances, en particulier au moyen des premières communications avec les utilisateurs finaux dans les initiatives de recherches.
  4. La prestation de renseignements et de technologies à fondements scientifiques pour appuyer la Stratégie canadienne en matière de feux de forêt (FEUX) : Fournir des renseignements et des technologies à fondements scientifiques pour appuyer les décisions et les politiques des autorités fédérales/provinciales/territoriales concernant les feux de forêt. Cela comprend des conseils et l’amélioration de la méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt (MCEDIF)Note de bas de page 12 et des mises à jour du Système canadien d’information sur les feux de végétation (SCIFV)Note de bas de page 13.

Les ministères et organismes provinciaux/territoriaux, les ministères et organismes fédéraux, notamment l’ACIA, Sécurité publique Canada (SPC), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), Parcs Canada (PC) et Affaires mondiales Canada (AMC), les associations et sociétés de l’industrie forestière, les universités et les centres de recherche font partie des principaux collaborateurs et utilisateurs des connaissances et des outils générés par le sous-programme.

1.4 Résultats attendus du sous-programme

On s’attend à ce que les activités et les extrants du sous-programme produisent les résultats suivants :

  • Résultats immédiats :
    • Les acteurs du secteur forestier utilisent les extrants du SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, vulnérabilités et possibilités correspondant aux perturbations des forêts.
    • Les acteurs du secteur forestier travaillent en collaboration sur la scène nationale et internationale pour aborder les nouveaux enjeux relativement aux perturbations touchant les ressources forestières du Canada.
  • Résultats intermédiaires :
    • La gestion des perturbations des forêts est plus efficace au Canada grâce à la mise en place de meilleurs politiques, pratiques et règlements (et coordonnés, le cas échéant).
  • Résultats finaux :
    • Les menaces à la sécurité publique, l’infrastructure, la propriété et aux ressources forestières ainsi que les coûts connexes découlant de perturbations des forêts sont atténués partout au Canada.

1.5 Ressources du sous-programme

Tel que mentionné plus haut, les dépenses de RNCan dans le sous-programme Science des perturbations des forêts de 2010-2011 à 2014-2015 totalisent environ 99 M$. La figure 1 illustre la répartition de ces dépenses parmi les quatre domaines d’activité.

Figure 1 : Pourcentage des dépenses consacrées aux domaines d’activité de 2010-2011 à 2014-2015
Pourcentage des dépenses consacrées aux domaines d’activité de 2010-2011 à 2014-2015

Text version

Figure 1
Répartition des dépenses par type de financement (à crédit, temporaire) de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)

Domaines d’activités

Pourcentage

LIR

34.3 %

EEEF

29 %

IACC

23.6 %

FEUX

13.1 %

Remarques :
Dépenses totales dans la LIR : environ 34 M$
Dépenses totales pour contrer les EEEF : environ 28 M$
Dépenses totales concernant les IACC : environ 23 M$
Dépenses totales dans le cadre de FEUX : environ 13 M$

Comme on peut le voir à la figure 2, le financement de la majorité des dépenses pour le sous-programme provient de crédits votés. Cela dit, tous les domaines d’activités ont utilisé des fonds temporaires, dont la majorité a servi aux IACC (3,45 M$); le domaine FEUX est le domaine qui a reçu le moins de fonds (seulement 4000 $). Une dépense de 63 000 $ en fonds temporaires a été effectuée pour la LIR, et de 43 000 $ pour le domaine des EEEF.

Figure 2 : Répartition des dépenses par type de financement (à crédit, temporaire) de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)
Répartition des dépenses par type de financement (à crédit, temporaire) de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)

Text version

Figure 2 : Répartition des dépenses par type de financement (à crédit, temporaire) de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)

Année

Financement
à crédit

Financement
temporaire

2010-2011

15 943 $

0 $

2011-2012

18 037 $

912 $

2012-2013

20 673 $

954 $

2013-2014

20 750 $

808 $

2014-2015

19 988 $

886 $

Ensemble

95 391 $

3 560 $

La figure 3 illustre la répartition des dépenses pour le sous-programme par type de dépenses. On remarque que la majorité des dépenses étaient consacrées aux salaires.

Figure 3 : Répartition des dépenses par type de dépense de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)
Répartition des dépenses par type de dépense de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)

Text version

Figure 3 : Répartition des dépenses par type de dépense de 2010-2011 à 2014-2015 (000 $)

Année

Total EE

Total salaires

Total RASE

Total S et C

2010-2011

2 238 $

11 220 $

2 243 $

242 $

2011-2012

2 181 $

13 755 $

2 751 $

262 $

2012-2013

2 303 $

15 821 $

3 161 $

342 $

2013-2014

2 217 $

15 914 $

3 119 $

308 $

2014-2015

1 960 $

15 640 $

3 086 $

188 $

Total

10 899 $

72 350 $

14 360 $

1 342 $

2.0 Modèle d’évaluation

2.1 Approche d’évaluation

L’évaluation est fondée sur une approche axée sur la théorie et de multiples sources de données. Dans une évaluation fondée sur la théorie, il s’agit de déterminer, et ensuite d’examiner, les résultats attendus à diverses étapes du déroulement du programme en vue d’atteindre les résultats escomptés (une chaîne de résultats). Pour y parvenir, un modèle logique et une chaîne de résultats ont été élaborés pour cette évaluation. La chaîne de résultats (présentée à l’annexe 1) a servi de cadre pour évaluer la contribution du sous-programme aux résultats observés, et d’en faire état.     

2.2 Questions d’évaluation

L’évaluation porte sur les sept questions suivantes :

Pertinence

  1. Le sous-programme des perturbations des forêts est-il toujours nécessaire?
  2. Le sous-programme des perturbations des forêts correspond-il aux priorités gouvernementales et aux résultats stratégiques de RNCan?
  3. Le gouvernement a-t-il un rôle légitime et approprié à jouer dans les sciences et les technologies portant sur les perturbations des forêts? Le rôle de RNCan est-il approprié par rapport au rôle d’autres acteurs?

Rendement (efficacité)

  1. Dans quelle mesure les activités du sous-programme des perturbations des forêts ont-elles contribué à l’obtention des résultats attendus?  
  2. Quels facteurs internes et externes ont-ils facilité ou entravé l’obtention des résultats attendus?
  3. Y a-t-il des résultats inattendus (positifs ou négatifs) ou des avantages corollaires?

Rendement (efficience et économie)

  1. Le sous-programme est-il le moyen le plus économique et efficace de progresser vers l’obtention des résultats attendus du programme?

Les observations pour chaque question de l’évaluation sont présentées dans les sections 3 et 4. Pour chaque question, une notation et un sommaire des documents justificatifs sont fournis au tableau 1.

Tableau 1 : Définition des énoncés de notation
Énoncé Définition
Démontré Les buts ou résultats escomptés ont été atteints ou produits.
Partiellement démontré D’importants progrès ont été accomplis dans l’atteinte des buts ou des résultats escomptés, et le plan en place permet de croire qu’ils seront atteints.
Partiellement démontré - action requise Certains progrès ont été accomplis dans l’atteinte des buts ou des résultats escomptés.  L’attention de la direction est requise pour atteindre pleinement les buts ou résultats escomptés.
Non démontré Peu de progrès, sinon aucun, n’ont été accomplis dans l’atteinte des buts ou résultats escomptés tels qu’énoncés, ou le résultat visé ne s’applique plus (en raison de changements dans l’environnement externe).

2.3 Méthodes d’évaluation

Un ensemble de méthodes qualitatives et quantitatives a été employé dans l’évaluation, notamment les suivantes : 

  • Un examen des documents pertinents pour répondre aux questions d’évaluation au sujet de la pertinence et du rendement (efficacité, efficience et économie). Il s’agit de l’examen des documents suivants : les documents des domaines d’activité du sous-programme comme les plans d’activités stratégiques, les rapports annuels et les publications, les procès-verbaux des réunions et des comités, les plans de RH, les évaluations des besoins, les rapports de rendement, etc.; les documents ministériels comme les rapports ministériels sur le rendement et les rapports sur les plans et les priorités; et les documents du gouvernement fédéral comme les budgets et les discours du trône.
  • Un examen des publications des groupes d’intervenants et des organismes de recherche en foresterie, p. ex. le Conseil canadien des ministres des forêts (CCMF); et d’autres ministères (AMG) et organismes, p. ex., l’ACIA et la table ronde nationale sur l’environnement et l’économie. Cet examen des publications sert à répondre aux questions d’évaluation au sujet de la pertinence, de l’efficience et de l’économie.
  • Un sondage auprès d’utilisateurs finaux du sous-programme et de collaborateurs pour évaluer la pertinence et le rendement (l’efficacité, l’efficience et l’économie) du sous-programme. Les répondants étaient des représentants : de ministères ou d’organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux; de l’industrie; du milieu universitaire et des organismes de recherche; d’autres gouvernements nationaux; et d’autres utilisateurs et collaborateurs de RNCan externes par rapport au sous-programme sur les perturbations des forêts. Au total, 224 des représentants sondés ont répondu au sondage, ce qui donne un taux de participation d’environ 24 %.
  • L’étude de huit domaines d’activité prioritaires représentant du travail réalisé au cours de la période d’évaluation dans tous les domaines d’activité.Note de bas de page 14 Ces études comprennent 70 entrevues avec des intervenants (près des deux tiers sont externes au projet) et un examen des documents pertinents du sous-programme et des publications connexes. Ces études de cas ont notamment servi à définir les impacts des extrants des programmes, et à confirmer les théories de mise en application et de changement (la chaîne de résultats).
  • Des entrevues avec dix collaborateurs et utilisateurs externes (p. ex., représentants d’autres ministères fédéraux, de ministères et organismes provinciaux, et du milieu universitaire) et avec six gestionnaires et employés internes pour répondre aux questions d’évaluation au sujet de la pertinence et du rendement (efficacité, efficience et économie).
  • Une analyse bibliométrique a été réalisée pour évaluer l’impact de la recherche scientifique du SCF dans le domaine des perturbations des forêts. Elle comprend une évaluation de l’importance et de la portée des publications évaluées par les pairs au sujet des perturbations des forêts selon : les dénombrements et les tendances, la part des publications canadiennes et mondiales; l’analyse de citations; et l’analyse de collaborations (selon les auteurs).

2.4 Limites de l’évaluation et stratégies d’atténuation

Le tableau 2 présente les limites à considérer lors de la lecture des résultats de l’évaluation et les stratégies d’atténuation pour réduire ces limites autant que possible.

Tableau 2 : Limites de l’évaluation et stratégies d’atténuation
Limites et impact potentiel Stratégie d’atténuation

Les responsables du sous-programme ne collectent pas les données de rendement et n’en font pas état systématiquement. Par conséquent, l’information sur le rendement requise pour l’évaluation du progrès du sous-programme vers l’obtention des résultats escomptés était limitée.

La méthode utilisée pour réaliser l’évaluation a servi à atténuer cette contrainte, en menant un sondage et huit études de cas pour mesurer la contribution du sous-programme à l’atteinte des résultats escomptés. Les résultats de ces deux sources de données ont été coordonnés avec d’autres sources de données (p. ex., examen de documents, entrevus avec des intervenants, analyse bibliométrique) pour mesurer les progrès réalisés.

Les responsables du sous-programme n’ont pas consigné les renseignements financiers de manière à faciliter une évaluation directe de l’efficience et de l’économie (coût par extrant, comparaison internationale, etc.).

L’évaluation portait sur des mesures indirectes d’efficience et d’économie, y compris différents aspects de la conception et de l’exécution du programme pour cerner les caractéristiques qui indiquent des moyens efficients et économiques de réaliser des activités, de produire des extrants, et de contribuer à l’obtention des résultats escomptés, ainsi que pour définir les points à améliorer.

3.0 Observations de l’évaluation : Pertinence

3.1 Besoin continu pour le programme – Démontré

Sommaire des observations :

L’évaluation a permis de relever un besoin continu de connaissances scientifiques et d’outils pour aider les intervenants du secteur forestier à évaluer les perturbations des forêts et à y répondre, et un besoin continu de collaboration entre les intervenants pour mobiliser les ressources et l’expertise de compétences multiples et d’autres organismes afin de traiter de questions relatives aux perturbations des forêts dans une optique nationale.

Après la lecture de documents et de publications, on remarque un besoin continu de connaissances scientifiques, d’outils et de conseils pour aider les intervenants à évaluer les risques associés aux perturbations des forêts découlant des ravageurs, des incendies et des changements climatiques et à gérer ces risques. Par exemple :

  • On s’attend à ce que le nombre de feux de forêt, leur chaleur et la difficulté à les combattre augmentent.Note de bas de page 15
  • Les changements climatiques ont créé des conditions qui ont engendré la propagation de pathogènes forestiersNote de bas de page 16 et de ravageurs (notamment le DPP et la TBE)Note de bas de page 17 dans des régions qu’ils ne pouvaient pas peupler auparavant, ce qui risque de rendre les forêts canadiennes plus vulnérables aux nouveaux ravageurs envahissantsNote de bas de page 18.

Des spécialistes ont prédit que les changements climatiques au 21e siècle augmenteront la fréquence et la gravité des perturbations des forêts dans beaucoup de régions au Canada. En ce sens, il faut mieux informer les intervenants du secteur forestier sur les impacts et les coûts potentiels qu’entraînent les changements climatiques sur les forêts et leurs perturbations, ainsi que sur les meilleures façons de s’adapter à ces risques et de les gérer.Note de bas de page 19

De plus, l’évaluation a permis de constater le besoin continu de collaboration parmi les intervenants pour exploiter les ressources, l’expertise et l’information à disposition. Cette collaboration est nécessaire pour faciliter le développement des connaissances et des outils requis pour comprendre et gérer les risques en lien avec les perturbations des forêts, et pour s’attarder aux perturbations des forêts en prenant une perspective nationale. Selon des études de cas et certaines personnes interrogées à l’interne et à l’externe, ce besoin de connaissances et d’outils est continu en raison de la complexité et de la dynamique des perturbations des forêts, en plus des effets des changements climatiques sur le comportement de ces perturbations. Par contre, selon les études de cas et certaines entrevues, aucun organisme ou groupe d’intervenants (les ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, l’industrie, le milieu universitaire, etc.) n’a la capacité à lui seul de générer la totalité des connaissances et outils requis pour gérer ces risques, ce qui explique le besoin de collaboration entre les intervenants. De plus, puisque les ravageurs et les feux peuvent se déplacer d’une province ou d’un territoire à l’autre, dans des régions ayant différents niveaux de tolérance aux risques par rapport à une perturbation en particulier, la collaboration facilite la mise en commun des connaissances des risques et la coopération pour gérer les perturbations d’un territoire à l’autre.

3.2 Correspondance entre les priorités gouvernementales et les résultats stratégiques de RNCan – Démontré

Sommaire des observations :

Le sous-programme des perturbations des forêts correspond aux résultats stratégiques de RNCan, les Canadiens ont l’information nécessaire pour gérer leurs terres et leurs ressources naturelles, et ils sont protégés contre les risques encourus. Le sous-programme correspond aussi avec plusieurs priorités du gouvernement fédéral en lien avec les changements climatiques, les ravageurs forestiers indigènes et exotiques, et le développement responsable des ressources forestières.

Le programme Science des perturbations des forêts et son application est un sous-programme de l’architecture d’alignement des programmes (AAP) 2014-2015 de RNCan. Il correspond au programme 3.1, Protection des Canadiens et des ressources naturelles. Ce programme contribue au résultat de la stratégie 3, les Canadiens ont l’information nécessaire pour gérer leurs terres et leurs ressources naturelles, et ils sont protégés contre les risques encourus.Note de bas de page 20 Pour appuyer ce résultat stratégique, les résultats escomptés suivants ont été définis pour le programme et le sous-programme :

  • Les gouvernements, les communautés et le secteur privé gèrent les risques ou les possibilités en lien avec les ressources naturelles, les infrastructures et la santé humaine (pour le programme 3.1, Protection des Canadiens et des ressources naturelles);
  • Les gouvernements, les organismes et l’industrie reçoivent des connaissances scientifiques sur les perturbations des forêts pour qu’ils puissent évaluer les risques et élaborer des stratégies d’atténuation et d’adaptation (propre au sous-programme 3.1.3, Science des perturbations des forêts et son application).Note de bas de page 21

Le sous-programme contribue à ces résultats escomptés en fournissant des connaissances, des outils et des conseils à fondements scientifiques au sujet des perturbations des forêts aux gouvernements, aux organismes et à l’industrie pour les éclairer dans leurs politiques et pratiques de gestion des risques associés aux perturbations des forêts. Le sous-programme des perturbations des forêts correspond aussi avec plusieurs priorités du gouvernement fédéral en lien avec les changements climatiques, les ravageurs forestiers indigènes et exotiques, et le développement responsable des ressources forestières définies dans les stratégies et les budgets fédéraux, et les discours du trône. Exemples :

  • En 2011, le sous-programme a reçu du financement pour cinq ans dans le cadre de l’initiative Changement forestier : amélioration de la compétitivité dans un contexte de changements climatiques selon le volet sur l’adaptation interministérielle du programme fédéral sur la qualité de l’air;
  • Les changements climatiques sont prioritaires dans la lettre de mandat du ministre des Ressources naturellesNote de bas de page 22 et dans la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) de 2016-2019Note de bas de page 23;
  • La prévention et la gestion des ravageurs forestiers indigènes et exotiques sont des priorités dans les SFDD de 2013-2016 et de 2016-2019Note de bas de page 24 ainsi que dans divers budgets fédéraux et discours du trône;
  • Le sous-programme contribue aux obligations internationales du Canada en matière de rapports aux termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)Note de bas de page 25 de par son élaboration et sa maintenance de modèles de surveillance des changements causés par les perturbations des forêts.

De plus, le travail du sous-programme correspond avec les priorités définies par le CCMFNote de bas de page 26 dans divers documents stratégiques.Note de bas de page 27 Par exemple, en facilitant la collaboration entre les intervenants du secteur forestier pour traiter les enjeux de perturbations des forêts, le sous-programme correspond avec la vision décrite dans la Stratégie nationale pour les forêts du CCMF : « Le Canada est déterminé à collaborer sur les enjeux scientifiques et technologiques, et prêt à échanger de l’expertise et des ressources pour contribuer au développement forestier mondial. »

3.3 Caractère légitime et approprié du rôle du fédéral – Démontré

Sommaire des observations :

La gestion forestière relève généralement de la compétence des provinces et territoires à titre de propriétaires de la majorité des ressources sur leur territoire. Néanmoins, RNCan a comme mandat législatif de mener des recherches, de formuler des conseils, de collaborer avec les intervenants – provinces, territoires, gouvernement fédéral, autres pays, organismes internationaux, etc. – et de favoriser la collaboration entre ces intervenants pour assurer la protection, la gestion et l’exploitation des ressources forestières du Canada.

De plus, à titre de ministère fédéral, RNCan est bien positionné pour mener des recherches pancanadiennes et stimuler la coopération et la collaboration nationales et internationales parmi les intervenants pour traiter les enjeux des perturbations des forêts. 

Le gouvernement fédéral possède et gère seulement 2 % des forêts au Canada. La majorité (90 %) des forêts appartiennent aux provinces et aux territoires, et ce sont eux qui les gèrent; les Premières nations possèdent elles aussi 2 % des forêts, et le privé possède 6 % des forêts.Note de bas de page 28 Malgré cette répartition, selon le mandat de RNCan établi en vertu de la Loi sur le ministère des Ressources naturellesNote de bas de page 29 et de la Loi sur les forêtsNote de bas de page 30, il est légitime pour le ministère de mener des recherches, formuler des conseils et favoriser la coopération et la collaboration parmi les intervenants pour les aider à gérer les perturbations des forêts.

De plus, depuis 2007, la Loi sur la protection civileNote de bas de page 31 oblige chaque ministère fédéral à : (1) identifier les risques présents dans son domaine de responsabilité ou les risques connexes, et (2) élaborer, maintenir, tester et appliquer des plans de gestion des urgences adaptés aux risques identifiés.Note de bas de page 32 Dans ce contexte, RNCan doit :

  • Exercer un leadership scientifique, technique et politique pour les événements potentiels ou réels, y compris les feux de friches;
  • produire et diffuser (par l’intermédiaire du SCF) un plan de gestion des urgences (PGU) en cas de feux de friches Note de bas de page 33 pour prévenir les dangers potentiels, s’y préparer, et intervenir et restaurer en fonction.Note de bas de page 34

Les études de cas et certaines entrevues ont permis de constater que les intervenants considèrent le rôle du SCF dans la recherche, la formulation de conseils et la stimulation de la collaboration comme essentiel, malgré le fait que d’autres organismes (ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, milieu universitaire et organismes de recherche, etc.) réalisent des recherches sur différents sujets touchant les perturbations des forêts. Les études de cas et certaines personnes interrogées ont permis de constater que le SCF est une source fiable de données scientifiques crédibles utilisée par les intervenants.

De plus, les résultats de plusieurs études de cas et de certaines personnes interrogées permettent de constater que le SCF est le seul organisme ayant la capacité et le mandat de mener des recherches d’intérêt national à long terme sur les perturbations des forêts, et non pas des recherches centrées sur les perturbations des forêts observées ou dans un seul territoire. Par exemple, les AMG et les ministères et organismes provinciaux et territoriaux responsables de la gestion des perturbations des forêts ont des capacités limitées en matière de recherche ou manquent de temps pour coordonner ou mener des travaux scientifiques à l’échelle nationale au bénéfice des autres gouvernements, et ce type de recherche ne fait pas partir de leur mandat. En ce sens, le SCF, à titre d’organisme d’un ministère fédéral, peut rassembler les ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux pour qu’ils collaborent.

4.0 Observations de l’évaluation : Rendement

4.1 Efficacité – Partiellement démontré

Sommaire des observations :

L’évaluation a permis de confirmer que le sous-programme Science des perturbations des forêts et son application progresse dans l’obtention de ses résultats, en particulier les résultats immédiats : les acteurs du secteur forestier utilisent les produits du SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, les vulnérabilités et les occasions découlant des perturbations des forêts; et les acteurs du secteur forestier travaillent en collaboration sur la scène nationale et internationale pour aborder les nouveaux enjeux relativement aux perturbations touchant les ressources forestières du Canada.

L’évaluation a également permis de relever des éléments qui témoignent de l’avancement du sous-programme vers le résultat intermédiaire escompté : la gestion des perturbations des forêts est plus efficace au Canada grâce à la mise en place de meilleurs politiques, pratiques et règlements (et coordonnés, le cas échéant). Par contre, il n’est pas possible de mesurer la contribution de ces politiques, pratiques et réglementations à l’amélioration de l’efficacité de la gestion des perturbations des forêts. En ce sens, l’équipe d’évaluation n’a pu évaluer l’incidence du sous-programme sur l’atteinte du résultat ultime escompté : les menaces à la sécurité publique, l’infrastructure, la propriété et aux ressources forestières ainsi que les coûts connexes découlant de perturbations des forêts sont atténués partout au Canada. Néanmoins, l’évaluation permet de constater que l’on peut s’attendre raisonnablement à ce que le sous-programme contribue à l’atteinte de ce résultat ultime à long terme.

La collaboration avec les intervenants est une pratique importante qui aide le sous-programme à obtenir ses résultats escomptés. L’évaluation a permis de définir d’autres facteurs, parfois en lien avec le sujet, ayant possiblement une incidence dans l’atteinte des résultats, notamment : la capacité des intervenants à participer à des forums importants; les connaissances des intervenants et des principaux groupes d’utilisateurs sur les enjeux possibles ou les solutions; la capacité des intervenants à utiliser les produits du SCF.

Aucun impact inattendu n’a été cerné.

4.1.1 Résultat immédiat 1 : Les acteurs du secteur forestier utilisent les produits du SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, les vulnérabilités et les occasions découlant des perturbations des forêts – Démontré

Divers intervenants utilisent les extrants du SCF. Plus précisément, l’analyse bibliométrique a permis de constater qu’entre 2006 et 2014, les publications de RNCan au sujet des perturbations des forêts étaient les plus souvent citées parmi toutes les publications produites au Canada dans le domaine.Note de bas de page 35 L’analyse bibliométrique ne permet pas de savoir pourquoi les publications ont été citées ni les autres façons dont elles pourraient servir, mais la moyenne relative de citations est considérée comme un indicateur d’impact scientifique de la recherche menée par l’organisme.Note de bas de page 36

En plus des citations, le sondage permet de constater que les ressources du SCF servent à sonder les acteurs de tous les domaines du projet relatif aux perturbations des forêts pour : (1) comprendre un problème, enjeu ou besoin actuel (79 %); (2) anticiper un problème émergent (68 %); et (3) fournir des solutions applicables (61 %) concernant les perturbations des forêts. De plus, 72 % des répondants ont indiqué que les ressources du SCF leur sont utiles dans leur travail et qu’ils les utilisent pour :

  • évaluer (68 %), suivre et détecter (55 %), et adresser (56 %) les risques, les vulnérabilités et les possibilités relatifs aux perturbations des forêts, aux feux et aux changements climatiques;
  • mener des activités de recherche et de développement en lien avec les perturbations des forêts (44 %);
  • formuler des conseils sur les questions de santé forestière (33 %);
  • élaborer des ententes et des stratégies pour coordonner le travail national et international sur la gestion des perturbations des forêts associées aux ravageurs, aux feux et aux changements climatiques (23 %).

De plus, selon toutes les études de cas, les extrants du SCF créés dans le cadre de domaines d’activités clés sont utilisés, quoique l’utilisation de Rotstrop-CMD et le guide et les rapports sur le cadre d’évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation relativement aux changements climatiques soit limitée jusqu’à présent. Voici quelques exemples d’utilisation :

  • L’ACIA utilise les conseils et les outils du SCF pour éclairer ses pratiques, notamment le protocole d’entente pour l’argile du frêne (AF), lequel inclut des phéromones récemment créées et des pièges améliorés pour la détection rapide d’insectes adultes.
  • Les provinces de l’Ontario et du Québec et leurs municipalités utilisent les outils du SCF, notamment la méthode d’échantillonnage des branches et l’insecticide biologique TreeAzinMC pour lutter contre l’AF.
  • Des groupes d’utilisateurs œuvrant dans la sûreté et la sécurité publique utilisent les données/renseignements du SCIFV dans leurs prises de décisions. Le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC) s’appuie sur les données du SCIFV pour sa planification stratégique et opérationnelle de gestion des ressources relatives aux feux de végétation au Canada et à l’international, et SPC s’appuie sur les données du SCIFV pour l’élaboration de ses plans nationaux d’évaluation des risques et de planification en cas d’imprévu.
  • L’Université de la Colombie-Britannique utilise les données du SCIFV et l’expertise du SCF pour élaborer des systèmes de modélisation de la qualité de l’air, notamment le projet collaboratif BlueSkyNote de bas de page 37.
  • Les ministères et organismes provinciaux/territoriaux utilisent les analyses du risque lié aux ravageurs pour informer leurs gestionnaires sur les risques associés aux ravageurs, valider leurs décisions relatives à la lutte contre les ravageurs, et appuyer les demandes de financement de leurs activités.
  • La Nouvelle-Écosse a fondé sa décision d’arrêter la surveillance du longicorne brun de l’épinette (LBÉ) sur la conclusion de l’analyse du risque lié au LBÉ selon laquelle le risque que le LBÉ représente pour les forêts de la province est faible ou moyen. L’ACIA a utilisé cette même analyse du risque lors de ses consultations auprès des intervenants pour justifier son projet de modification réglementaire au sujet du LBÉ en Nouvelle-Écosse.

Par contre, l’évaluation a permis de constater des cas où les solutions et les outils étaient peu employés, car méconnus des utilisateurs. Par exemple, les ventes et l’utilisation de Rotstop-CMD étaient faibles parce que la maladie du rond et son remède, Rotstop-CMD, sont peu connus. En ce sens, l’étude de cas sur l’AF a permis de constater que le principal groupe d’utilisateurs, les municipalités, n’était pas la principale cible des communications du SCF. Par conséquent, le transfert de connaissances vers les propriétaires fonciers et les municipalités pour contrer ce ravageur était parfois faible.Note de bas de page 38

L’évaluation a permis de définir les facteurs suivants ayant un impact sur la capacité du programme d’obtenir ses résultats escomptés :

  • La capacité du SCF et d’intervenants des gouvernements provinciaux et territoriaux de participer à des forums pertinents ou d’être membres d’organismes du domaine, notamment le CCMF, le CIFFC, le forum sur la lutte contre les ravageurs forestiers, le colloque sur les feux de végétation, la Plateforme d’adaptation, SERG-International (SERG-I) et d’autres conseils ou comités consultatifs. Selon certains intervenants internes et externes, le SCF et les intervenants des gouvernements provinciaux et territoriaux ont moins été en mesure de participer à ces forums qu’auparavant. La diminution de la participation à ces forums pourrait limiter la portée du sous-programme, ce qui risque de nuire à sa capacité de définir les besoins des intervenants, de collaborer avec les principaux intervenants sur des enjeux ou des outils communs, et de diffuser de l’information sur des problèmes ou solutions potentiels relatifs aux perturbations des forêts.
  • La capacité des intervenants d’utiliser les extrants produits par le sous-programme. Par exemple, selon l’étude de cas sur les changements climatiques, le cadre et le guide élaborés par le SCF sont peu utilisés en raison du manque de capacité parmi les groupes cibles et le besoin d’augmenter les efforts pour former les praticiens sur l’utilisation de produits complexes comme celui-ci. Selon l’étude de cas sur le produit Rotstop-CMD, le temps et les ressources disponibles ont été considérés comme des contraintes potentielles en raison du besoin d’ajouter un pulvérisateur à l’équipement pour pouvoir utiliser Rotstop-CMD, et aussi d’être un technicien de pesticides autorisé Note de bas de page 39 afin de pouvoir acheter et utiliser le produit.

4.1.2 Résultat immédiat 2 : Les acteurs du secteur forestier travaillent en collaboration sur la scène nationale et internationale pour aborder les nouveaux enjeux relativement aux perturbations touchant les ressources forestières du Canada – Démontré

Toutes les sources de données de cette évaluation montrent qu’il existe une collaboration nationale et internationale entre les intervenants du secteur pour traiter les enjeux de perturbations des forêts. Des exemples de collaboration décrits dans les études de cas, les documents et les publicationsNote de bas de page 40 et les entrevues montrent que les intervenants échangent des données ou des renseignements et leurs pratiques exemplaires, coordonnent leurs recherches, collaborent dans des recherches et, dans une moindre mesure, élaborent des stratégies mixtes et des ententes pour traiter les enjeux de perturbations des forêts. Voici quelques exemples de collaboration :

  • Un grand nombre de participants du milieu universitaire (l’Université Laval), des gouvernements fédéraux et provinciaux (deux centres de foresterie du SCF et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts), et d’autres organismes industriels nationaux et internationaux (Bioforest Inc. Canada et Verdera Inc. de Finlande) ont collaboré à la création et à l’enregistrement de Rotstop-CMD pour la lutte contre Heterobasidion irregular, la pourriture des racines, au Canada.Note de bas de page 41
  • Les comités de travail et les comités techniques du CCMF, lesquels comptent des représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux parmi leurs membres, collaborent avec d’autres intervenants (AMG, milieu universitaire, industrie, groupes de recherche et groupes Autochtones) pour créer et tester des produits.Note de bas de page 42
  • La stratégie d’intervention en amont contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE), un projet de recherches concertées touchant 12 partenairesNote de bas de page 43 provenant de tous les paliers gouvernementaux, de l’industrie et du milieu universitaire. Plus précisément, elle compte sur des chercheurs du SCF de plusieurs centres de foresterie, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick (MRN NB), les intervenants industriels du N.-B. et plusieurs universités.
  • Le CIFFC et le colloque canadien des feux de végétationNote de bas de page 44 tiennent des forums dans lesquels le SCF collabore avec les provinces et territoires et le milieu universitaire pour améliorer l’infrastructure technique du SCIFV, obtenir les données requises pour ses modèles et applications de prévisions et d’analyses, et collaborer dans des projets de recherche (p. ex., créer des modèles et des produits à inclure dans le SCIFV, ou créer d’autres produits qui utilisent les données et les codes du SCIFV comme le système de prévisions de la fumée BlueSky).

Selon les études de cas, les collaborations ont principalement lieu dans les cadres suivants : (1) Milieux centraux comme les organismes d’intervenants et leurs groupes de travail, les comités nationaux et internationaux, et les forums dans lesquels les intervenants du domaine de la foresterie (y compris le SCF) participent activement (p. ex., CCMF, CIFFC, SERG-I, le partenariat de l’Ouest sur la science des feux de végétation, la Plateforme d’adaptation aux changements climatiquesNote de bas de page 45, le colloque canadien des feux de végétation, et le forum sur la lutte contre les ravageurs forestiers); et (2) Ententes officielles (p. ex. entre le SCF-RNCan et l’ACIA ou d’autres organismes; entre le SCF et d’autres chercheurs; et entre des intervenants qui ne font pas partie du SCF).

L’évaluation a permis de trouver des preuves mixtes sur les activités de partenariat du SCF. Les résultats bibliométriques montrent que RNCan est un acteur très intégré au réseau des organismes canadiens œuvrant dans le domaine des perturbations des forêts, et collabore beaucoup dans les sciences relatives aux perturbations des forêts entre les centres de recherche du SCF.Note de bas de page 46 Dans le même ordre d’idée, la plupart des études de cas ont permis de constater que les bons partenaires ont participé dans différentes activités d’étude de cas pour optimiser l’obtention des résultats escomptésNote de bas de page 47. De plus, les résultats du sondage indiquent que les intervenants considèrent le SCF comme un partenaire important dans les collaborations de recherche pour traiter les enjeux émergents portant sur les perturbations des forêts au Canada (87 %).

En général, 73 % des répondants ont indiqué que le SCF joue un rôle de chef de file important dans la facilitation des collaborations nationales et internationales pour traiter les enjeux concernant les perturbations des forêts. Par contre, par rapport à d’autres domaines d’activité, moins de répondants du domaine FEUX ont indiqué que le SCF joue un rôle de chef de file important (63 % à FEUX par rapport à 79 % - 89 % dans les autres domaines). Seuls quelques répondants ont expliqué pourquoi ils pensent que le SCF ne fournit pas un leadership fort dans la facilitation des collaborations nationales et internationales, mais la majorité des commentaires des répondants du domaine FEUX indiquent qu’ils reconnaissent la grande qualité des chercheurs du SCF. Par contre, ceux-ci pensent que le programme FEUX du SCF ne mène plus suffisamment de recherches sur les feux de végétation pour pouvoir assumer un rôle de chef de file dans les collaborations à ce sujet.

4.1.3 Résultat intermédiaire : La gestion des perturbations des forêts est plus efficace au Canada grâce à la mise en place de meilleurs politiques, pratiques et règlements (et coordonnés, le cas échéant) – Partiellement démontré

L’évaluation n’a pas permis de trouver des preuves documentées d’une nette amélioration de l’efficacité de la gestion des perturbations des forêts au Canada de 2010-2011 à 2014-2015, mais elle a permis de constater que les produits et conseils du SCF ont influencé les politiques et pratiques des intervenants visant à améliorer leurs capacités à gérer des perturbations des forêts plus efficacement. Par exemple, les répondants ont indiqué que les produits et les conseils du SCF leur ont permis d’améliorer leurs capacités à :

  • élaborer des politiques, des programmes et des pratiques en lien avec l’évaluation des risques, des vulnérabilités et des possibilités associés aux ravageurs forestiers, feux et changements climatiques (57 %);
  • élaborer des politiques, des programmes, des règlements et des pratiques visant à décrire les menaces que représentent les ravageurs forestiers, les feux et les changements climatiques, et à intervenir (55 %);
  • élaborer des règlements ou des normes associés à la gestion des ravageurs forestiers, aux feux et aux changements climatiques (22 %).

Par ailleurs, les résultats du sondage laissent croire que la majorité (83 %) de ceux qui ont élaboré des politiques, des règlements et des pratiques pour décrire les menaces et intervenir en utilisant les produits et les conseils du SCF ont mis en place, dans une certaine mesure, ces politiques, règlements et pratiques.

De plus, la majorité (80 %) des répondants pensent que la gestion des perturbations des forêts dans leur région s’est quelque peu améliorée, et 81 % de ces répondants attribuent cette amélioration, du moins en partie, aux connaissances, outils, conseils ou collaboration du SCF. L’étude de cas AR SNLCRF a permis de trouver une exception : la perception du degré d’amélioration de la gestion des ravageurs forestiers varie considérablement dans le pays. Cet écart semble en lien avec les facteurs contextuels comme la diversité des écosystèmes, le nombre de ravageurs, la dimension/l’importance du secteur forestier dans l’économie, et la portée et la complexité des interactions entre les perturbations des forêts (p. ex., l’influence des ravageurs sur les risques de feu, l’influence des feux sur les ravageurs, et l’influence des changements climatiques sur toutes les perturbations des forêts).

Néanmoins, 76 % des répondants pensent que sans les connaissances scientifiques, les outils, les conseils et la collaboration produits par le sous-programme, la gestion des perturbations des forêts serait moins efficace. L’importance des connaissances, des outils et des conseils produits par le sous-programme pour améliorer la capacité des intervenants à gérer efficacement les perturbations des forêts a aussi été supportée par plusieurs personnes interrogées et des études de cas.

Plusieurs personnes interrogées à l’interne et à l’externe ont indiqué qu’en raison de la plus grande communication parmi les intervenants des effets positifs que le feu a dans l’écologie des forêts, certains organismes de gestion des feux ont modifié leur approche, passant de la lutte contre le feu à une gestion des feux. Dans ce contexte, la gestion des feux est basée sur les risques pour les collectivités et les infrastructures. Les personnes interrogées à l’interne et à l’externe ont indiqué que cette approche améliorera la gestion des feux parce qu’elle optimise l’utilisation des ressources et limite l’incidence financière de la lutte contre les feux.

Dans le même ordre d’idée, les premiers résultats et systèmes décisionnels à fondements scientifiques établis dans le cadre du projet pilote SIA TBE ont influencé les politiques et les pratiques en lien avec la surveillance et l’échantillonnage de la TBE et les activités d’atténuation. L’industrie et les intervenants provinciaux devront attendre plusieurs années avant de savoir si la SIA est efficace pour prévenir les pullulations graves de la TBE, mais l’étude de cas sur la TBE met en lumière un certain nombre d’importantes leçons reliées aux politiques concernant la désinformation du public au sujet des pulvérisations (un obstacle de taille à la lutte contre la TBE), l’échantillonnage de la TBE, les stades optimaux des larves pour lutter contre la TBE, et le traitement. Plus particulièrement, l’industrie (Irving) a changé les pratiques de ses équipes forestières en incorporant à ses pratiques de travail normalisées des évaluations visuelles de la défoliation due à la TBE pour améliorer la qualité des données de surveillance servant à la SIA.Note de bas de page 48

D’autres études de cas ont fourni divers exemples d’intervenants qui utilisent des extrants du SCF pour élaborer des pratiques et des politiques et prendre des décisions à fondements scientifiques en lien avec la lutte contre les ravageurs, y compris l’utilisation des données scientifiques et des conseils du SCF pour améliorer la surveillance et la détection rapide d’insectes exotiques ravageurs des forêts. Voici quelques exemples :

  • Une recherche cosignée par un scientifique du SCF a motivé la Saskatchewan à établir un PE avec l’Alberta pour fournir 1,25 M$/année à l’Alberta pour atténuer la propagation du DPP en Saskatchewan.Note de bas de page 49
  • Les données scientifiques et les conseils du SCF pour améliorer la surveillance et la détection rapide d’insectes exotiques ravageurs de forêts ont éclairé des politiques et des pratiques, notamment : les pratiques et les protocoles de l’ACIA au sujet du longicorne asiatique (LA), du LBÉ, de la mort soudaine de chêne, de l’AF, de la spongieuse rose; les modèles de risques du département de l’Agriculture concernant l’AL et le sirex européen du pin; et les plans de gestion de l’AF de l’Ontario, d’Ottawa et d’Oshawa qui incorporent le biocide conçu par SCF TreeAzinMC pour traiter les frênes infectés.Note de bas de page 50
  • La Direction des forêts du gouvernement du Manitoba a changé ses pratiques de sylviculture selon, en partie, le guide d’évaluation de la vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques du SCF.Note de bas de page 51
  • Le ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles de la Colombie-Britannique a commencé à modifier ses politiques sur les zones de plantation et les règlements sur la migration selon la production biologique, éclairée en grande partie par le travail du CCMF sur le guide et le cadre.Note de bas de page 52 Note de bas de page 53

Nonobstant ces exemples, les résultats de surveillance suggèrent que le sous-programme a moins d’influence dans les domaines FEUX et des changements climatiques (l’IACC) que dans les domaines liés aux ravageurs (LIR, EEEF, et LIR avec EEEF). Par exemple, 93 % des répondants dans les domaines de la LIR seul et EEEF seul, et 91 % des répondants dans le domaine de la LIR avec EEEF, ont indiqué que les connaissances, les outils et les conseils du SCF ont une certaine importance dans la perception des améliorations dans la gestion des perturbations des forêts; par rapport à 79 % et 75 % des répondants qui en disent autant dans les domaines FEUX et IACC, respectivement.

Dans le sondage, on a demandé aux répondants de décrire dans quelle mesure les extrants du SCF ont amélioré leurs capacités dans différents domaines (à partir d’une échelle de 1 à 5, dont 5 indique une grande amélioration et 1 indique aucune amélioration). Le tableau 3 illustre le pourcentage des répondants de chaque domaine d’activité qui ont indiqué que les produits du SCF ont, du moins en quelque sorte, amélioré leurs capacités dans ces domaines (c.-à-d. une note de 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 5). Les répondants dans les domaines des changements climatiques ou FEUX constituent toujours la plus faible proportion des répondants qui indiquent que les produits et les conseils du SCF ont amélioré leurs capacités à gérer les perturbations des forêts.

Tableau 3 : Pourcentage des répondants qui ont indiqué que les produits du SCF ont amélioré leurs capacités dans des domaines clés, par domaine d’activités
Domaine clé Activité
LIR EEEF LIR avec EEEF IACC FEUX
Suivre et détecter les risques, les vulnérabilités et les possibilités émanant des perturbations des forêts. 69 % 80 % 75 % 43 % 48 %
Évaluer les risques, les vulnérabilités et les possibilités émanant des perturbations des forêts. 73 % 75 % 75 % 74 % 60 %
Intervenir sur les risques, les vulnérabilités et les possibilités émanant des perturbations des forêts. 62 % 75 % 70 % 44 % 52 %
Élaborer des politiques, des programmes, des règlements et des pratiques visant à identifier les menaces émanant des perturbations des forêts, et/ou pour intervenir. 58 % 87 % 69 % 45 % 51 %

Le sondage n’a pas permis de cerner les raisons pour lesquelles moins de répondants dans certains domaines d’activités ont indiqué que les produits du SCF ont amélioré leurs capacités dans les domaines clés (surveillance et évaluation des risques, et intervention; élaboration de politiques, programmes, règlements et pratiques), mais les commentaires obtenus en entrevue amènent des explications possibles de l’influence relativement modeste dans les domaines de l’IACC et FEUX, où le pourcentage de répondants était parfois plus bas(comme l’illustre le tableau 3 ci-dessus). Plus particulièrement, les personnes interrogées ont indiqué que les contraintes budgétaires ont nui aux capacités du SCF à mener des recherches à long terme pour répondre aux besoins de gestion des feux. Par contre, pour l’IACC, les répondants ont expliqué que la recherche sur les changements climatiques et la création de technologies sont complexes; l’incidence des changements climatiques et des mesures d’adaptation, ainsi que les coûts afférents, ne sont pas bien compris par les administrations territoriales et locales.

4.1.4 Résultat ultime : Les menaces à la sécurité publique, l’infrastructure, la propriété et aux ressources forestières ainsi que les coûts connexes découlant de perturbations des forêts sont atténués partout au Canada – Pas démontré

Selon les données disponibles au moment de l’évaluation, il n’était pas possible, dans la portée de l’évaluation, d’évaluer l’efficacité des mesures prises pour atténuer les menaces à la sécurité publique, aux infrastructures, aux propriétés et aux ressources forestières associées aux perturbations des forêts ni les coûts afférents. Par contre, il y a des preuves que le SCF a contribué à atténuer ces menaces. Par exemple, selon les répondants qui ont indiqué que la gestion des perturbations des forêts s’est améliorée d’un certain niveau dans leur région, cette amélioration a réduit les menaces aux ressources naturelles (76 %), à la sécurité publique (67 %), aux propriétés (63 %) et aux infrastructures (59 %). De plus, selon les répondants, la contribution du SCF au moyen de connaissances scientifiques, d’outils, de conseils et de collaboration a une certaine importance sinon plus à la réduction des menaces et des coûts afférents dans ces mêmes domaines; plus précisément les ressources forestières (79 %), la sécurité publique (68 %), les propriétés (62 %) et les infrastructures (56 %).

4.2 Efficience et économie – Partiellement démontré, action requise

Sommaire des observations :

L’évaluation a permis de constater que le sous-programme cerne les besoins des intervenants à partir de discussions, de colloques et autres forums, mais ces besoins sont souvent cernés par les demandes informelles, ad hoc et ponctuelles d’aide des intervenants. Dans certains cas, la recherche et le réseautage réalisés par les chercheurs du SCF auraient servi à définir des écarts ou des possibilités que des intervenants ignoraient. Cela dit, l’évaluation a aussi révélé que le sous-programme était efficace pour ce qui est d’engager les intervenants pertinents en déterminant les besoins de ces derniers.

Le sous-programme a généralement été considéré comme une réponse aux besoins des intervenants, mais certaines opportunités potentielles pour mieux répondre à leurs besoins ou corriger des écarts non traités ont été observées, notamment les suivantes : mieux faire correspondre les priorités du Service canadien des forêts (SCF) avec les besoins des diverses régions; accroître les ressources du SCF ou les activités de recherche dans des domaines particuliers (p. ex., FEUX); renforcer la collaboration entre les intervenants dans des domaines clés (notamment dans le domaine des ravageurs et des changements climatiques); améliorer les principaux ensembles de données et outils de soutien à la prise de décision ou les mettre à jour.

Pour assurer l’efficacité, l’efficience et l’économie, le sous-programme doit trouver un équilibre entre la nécessité de répondre aux demandes particulières des clients et le besoin des chercheurs d’être aussi capables de réaliser des recherches plus stratégiques et à long terme qui parfois mettent en lumière des problèmes imminents et peuvent générer des demandes directes provenant d’autres organismes ou administrations. Au moment de l’évaluation, il y avait une certaine confusion sur la façon dont les décisions en matière d’établissement des priorités de recherche sont prises dans le cadre du sous-programme. Les intervenants se sont également dits inquiets au sujet de la capacité du sous-programme à planifier la relève et à obtenir l’expertise nécessaire pour combler les écarts découlant de l’attrition.

De plus, l’évaluation a permis de confirmer que le sous-programme produit beaucoup d’extrants de grande qualité, mais qu’il manque une stratégie pour le suivi uniforme et systématique du rendement et l’établissement de rapports à cet égard. Il est donc difficile pour le sous-programme de déterminer la mesure dans laquelle les extrants escomptés sont produits, de suivre les progrès vers les résultats escomptés et d’en faire rapport et, s’il y a lieu, de corriger le tir pour améliorer la prestation du programme.

L’une des principales forces du sous-programme est sa grande collaboration avec d’autres organismes. Cela réduit le chevauchement des efforts et facilite l’échange de ressources financières et intellectuelles ainsi que la diffusion et l’adoption des extrants. Au moyen de ces collaborations, le sous-programme mobilise des ressources en espèces et en nature. L’évaluation a révélé que le sous-programme semble établir des partenariats avec les bons groupes, mais elle a aussi révélé une possibilité pour le SCF de se pencher sur ses partenariats pour déterminer s’ils sont établis avec les groupes les plus pertinents pour s’assurer de produire les extrants de la manière la plus efficace, efficiente et économique possible et s’ils contribuent aux résultats escomptés.

Identifier les besoins des intervenants et y répondre

Dans certains cas, le sous-programme cerne les besoins des intervenants au moyen de discussions lors de colloques et autres forumsNote de bas de page 54, ou par des consultations menées par la haute direction du SCF pour éclairer la planification stratégiqueNote de bas de page 55. Toutefois, l’évaluation a permis de constater que les demandes formulées ad hoc et souvent de manière non officielle Note de bas de page 56 par les intervenants pour trouver une solution à un problème particulier ou interpréter des données du SCF sur les feux pour la planification et l’intervention d’urgence constitue le principal moyen par lequel ces besoins sont déterminés. Dans certains cas, ces demandes sont officialisées par le biais d’adhésion à des partenariats ou d’ententes, auquel cas le SCF partage des fonds ou des ressources avec le partenaire (avec l’ACIANote de bas de page 57, le CIFFC, le partenariat de l’Ouest sur la science des feux de végétation, etc.).

Les études de cas ont aussi permis de constater que la recherche et le réseautage réalisés par les chercheurs du SCF auraient servi à identifier des écarts ou des possibilités que des intervenants ignoraient possiblement. Par exemple, l’étude de cas sur le Rotstop montre qu’un agent biologique pour combattre le pathogène qui cause la pourriture des racines au Canada a été découvert par un chercheur du SCF et a mené le SCF à réaliser des essais d’efficacité, à créer l’insecticide et à l’enregistrer afin qu’il puisse être utilisé au Canada.

Dans la plupart des cas, les répondants ont affirmé que le SCF est efficace pour atteindre son public cible et discuter avec lui dans le but de d’identifier les besoins des intervenants du secteur forestier; seulement 5 % des répondants ont indiqué qu’ils n’ont pas pu communiquer leurs besoins au SCF. 85 % des répondants ont indiqué qu’ils ont du moins partiellement réussi à communiquer leurs besoins au SCF.

Selon la plupart des études decas, l’identification des besoins des intervenants était efficace, mais plus de travail est nécessaire dans deux domaines à cet égard : (1) le SCIFV, où certains publics cibles n’ont pas été identifiés; et (2) l’AF, pour laquelle les municipalités (un groupe d’utilisateurs principal) et le milieu universitaire (un important collaborateur de recherche) ont fait part de leur désir de participer davantage dans l’identification des besoins et des écarts dans ce domaine de recherche pour le secteur forestier.

En ce sens, les études de cas laissent croire que les activités de projet, les produits et les conseils du SCF répondent aux besoins des publics cibles, hormis deux exceptions : (1) Rotstop, pour lequel l’étude de cas permet de constater le besoin de recherches additionnelles par le SCF sur les critères d’application (p. ex., seuils de température); et (2) l’étude de cas AR SNLCRF, laquelle permet de constater le besoin de meilleures connaissances des impacts socio-économiques et écologiques des ravageurs et des options de gestion d’intervention pour améliorer les analyses des risques relatifs aux ravageurs, ainsi que le besoin de meilleures données sur les coûts-avantages. Note de bas de page 58

Néanmoins, 97 % des répondants ont affirmé que les produits et les conseils du SCF ont partiellement satisfait (49 %), entièrement satisfait (42 %) ou dépassé (6 %) leurs besoins. Les besoins des intervenants ont souvent été satisfaits, du moins en partie, dans tous les domaines du projetNote de bas de page 59, mais la proportion des répondants qui considèrent leurs besoins entièrement satisfaits ou mieux varie d’un domaine à l’autre, comme suit : 71 % dans le domaine des EEEF, 52 % dans la LIR avec EEEF, 51 % dans l’IACC, 47 % dans la LIR, et 43 % dans FEUX.

On a demandé aux répondants comment le SCF pourrait mieux répondre à leurs besoins; voici les domaines à améliorer mentionnés :

  • Améliorer la correspondance entre les priorités du SCF et les besoins des organismes régionaux ou provinciaux ou territoriaux et de l’industrie (22 % des répondants). Cette suggestion vient des représentants provinciaux et territoriaux dans chaque domaine, à l’exception de EEEF seulement.
  • Mener des recherches dirigées par le SCF dans des domaines particuliers (20 %), surtout dans le domaine FEUX (p. ex., mettre à jour ou améliorer les outils d’aide à la prise de décision en cas de feu comme la MCEDIF, y compris ajouter les carburants manquants dans la MCEDIF) ainsi que dans les domaines d’IACC, et la LIR avec EEEF (p. ex., biologie de base et répression des ravageurs autres que le DPP ou la TBE).
  • Améliorer la collaboration entre les intervenants (16 %), en particulier dans les domaines de la LIR avec EEEF, et l’IACC.
  • Améliorer l’accès aux données/extrants, et la gestion des données (16 %) dans tous les domaines (améliorer l’accès aux données en lien avec la LIR et FEUX, moderniser l’infrastructure de données dans le domaine FEUX, mieux informer les utilisateurs des méthodes actualisées dans le domaine FEUX, mieux intégrer les connaissances et les données dans tous les domaines liés aux perturbations des forêts).
  • Augmenter les ressources du SCF ou la recherche (11 %), principalement selon les répondants du domaine FEUX. Quelques commentaires mentionnent que les chercheurs du SCF sur les feux sont des spécialistes, mais plusieurs commentaires laissent croire que le SCF n’a pas les ressources pour mener les recherches requises pour maintenir, mettre à jour et appuyer les outils d’aide à la prise de décision en cas de feu que les provinces, territoires et AMG utilisent pour maintenir un programme de recherche FEUX efficace.
  • Mettre à jour les données et les outils d’aide à la prise de décision (6 %), en particulier dans le domaine FEUX (p. ex., renouveler la MCEDIF et mettre à jour ses sous-méthodes).

Prise de décisions relatives au projet et aux ressources

Malgré la capacité du sous-programme à cerner et à satisfaire les besoins des intervenants, l’évaluation a permis de constater une tension potentielle entre le besoin de faire correspondre les projets du SCF aux demandes à court terme particulières et financées par les clients, et le besoin d’appuyer des recherches à long terme, plus stratégiques pour l’intérêt national potentiellement non sollicitées et qui n’obtiennent aucun financement externe. Satisfaire les demandes particulières financées par les clients donne accès à des fonds de recherche que le sous-programme n’aurait pas autrement et assure une pertinence directe avec les besoins des utilisateurs. Toutefois, en raison du nombre limité de ressources du SCF et de chercheurs disponibles pour accomplir le travail, cela entraîne le risque de perdre la maîtrise du programme de recherche et de perdre de vue la nécessité d’effectuer des recherches d’intérêt national concernant les perturbations des forêts, bénéfiques pour l’ensemble du public. Accorder beaucoup d’importance aux demandes particulières financées par les clients risque de limiter les recherches d’intérêt national menées par le sous-programme, et ce, même si les recherches d’intérêt national apportent parfois de la visibilité aux problèmes imminents et génèrent des demandes directes d’organismes ou de gouvernements qui ont besoin d’aide pour se préparer à éliminer le problème ou à atténuer les effets.

Certains intervenants internes et externes ne savent pas comment les décisions sont prises concernant les priorités ou les activités des projets de recherche du SCF, ce qui peut être source de confusion et de frustration, et être perçu comme une mauvaise correspondance entre les priorités du SCF et les besoins de certains intervenants. Bien que la direction du sous-programme sait que cette tension potentielle existe et qu’elle cherche activement à trouver un bon équilibre, quelques études de cas et des commentaires recueillis lors du sondage révèlent que certains intervenants s’inquiètent que le SCF consacre trop d’efforts à la recherche à court terme en réponse à des demandes particulières, surtout dans les domaines FEUX et des ravageurs.

Au sujet des ressources humaines, l’évaluation a permis de constater que le sous-programme pourrait améliorer sa capacité à planifier la relève et à obtenir l’expertise nécessaire pour combler les écarts découlant de l’attrition (les départs à la retraite) dans tous les domaines. Cette approche aiderait le sous-programme à garantir sa capacité à s’adapter aux besoins et aux demandes des utilisateurs, surtout en rapport avec différents systèmes et modèles. Par exemple, la croissance rapide du nombre d’utilisateurs et l’augmentation de la dépendance aux fournisseurs externes (p. ex., CIFFC, SPC, modèles de système de prévision de la fumée) font en sorte que le SCIFV a de la difficulté à répondre aux besoins et aux demandes des utilisateurs, et à définir ses objectifs et son champ d’application.

Mesure du rendement

L’évaluation a permis de constater que le sous-programme produit beaucoup d’extrants de haute qualité, mais selon les études de cas, la production d’extrants n’a pas toujours été systématiquement surveillée par le sous-programme. Les plans de recherche, les stratégies et les produits livrables planifiés étaient disponibles dans plusieurs cas, mais la surveillance de la progression de la recherche ou des produits livrables, et les rapports sur ceux-ci, étaient inconstants.

Cela confirme les observations d’un audit interne de RNCan en 2013 sur la gestion des laboratoires de RNCan, lequel contient une analyse détaillée de deux centres de SCF : le centre de foresterie du Pacifique et le centre de foresterie du Nord. L’audit a déterminé « qu’il n’y avait pas d’évidence de l’utilisation d’une approche uniforme ou d’un cadre de mesures de rendement exhaustif pour les activités de laboratoire. »Note de bas de page 60

L’absence d’une stratégie visant la surveillance et les rapports systématiques sur le rendement du programme complique la mesure de la production des extrants par rapport aux extrants attendus, ainsi que la mesure de la progression vers les résultats escomptés. De plus, cela limite la capacité du sous-programme à corriger le tir pour améliorer l’exécution du programme.

Collaboration avec les intervenants

L’évaluation a permis de constater une importante collaboration entre le SCF et d’autres organismes, et les études de cas montrent que cette collaboration réduit le chevauchement des efforts et facilite le partage de ressources financières et intellectuelles ainsi que la diffusion et l’adoption des extrants.

De plus, l’analyse des données financières du sous-programme a permis de constater que le sous-programme mobilise ses ressources en espèces et en nature dans ses collaborations avec les intervenants. Selon les études de cas, le sous-programme mobilise à la fois des ressources en espèces et en nature à partir du projet-pilote d’intervention en amont pour une forêt en santé du CCMF (l’agence de promotion économique du Canada atlantique – APECA – et l’initiative SIA TBE), et SERG-International (un partenariat dans la recherche sur la lutte contre les ravageurs forestiers).

Le CCMF, le SCIFV et le partenariat pour une forêt en santé sont des moyens particulièrement appropriés pour exécuter les activités aux priorités communes. Par exemple, selon les études de cas, le groupe de travail/technique du CCMF était le meilleur forum pour l’élaboration d’analyses de risques découlant des ravageurs et d’évaluations de la vulnérabilité aux changements climatiques. La participation à ce groupe de travail/technique a permis au SCF de centraliser les ressources et l’expertise nécessaires dans toutes les administrations, et de mobiliser les ressources pour créer des outils communs pour que les autres provinces ou administrations puissent profiter de ces outils et éviter de tout faire depuis le début. 

Selon la plupart des études de cas réalisées pour cette évaluation, le SCF forme un partenariat avec les bons groupes pour accomplir le travail et maximiser sa capacité à produire des extrants clés et contribuer aux résultats escomptés du sous-programme. Par contre, le sondage indique que seulement 55 % des répondants confirment que le SCF forme des partenariats avec les bons groupes pour fournir les connaissances scientifiques, les outils et les conseils requis sur les perturbations des forêts. La proportion de répondants qui affirment que le SCF forme des partenariats avec les bons groupes varie considérablement d’un domaine d’activité à l’autre. Plus particulièrement, les répondants du domaine de la LIR seulement étaient les moins nombreux à être d’accord (37 %), et ceux du domaine EEEF seulement étaient les plus nombreux (72 %). Dans les autres domaines, un peu plus de la moitié des répondants étaient d’accord : LIR avec EEEF, 56 %; IACC, 56 %; et FEUX, 55 %. Il n’est pas clair si ces résultats indiquent que le SCF choisit de mauvais partenaires ou ne forme pas de partenariat avec tous les bons groupes, mais ils laissent entendre qu’il existe une occasion pour le SCF de déterminer les groupes les plus appropriés avec lesquels il conviendrait de former des partenariats afin de produire ses extrants avec la meilleure efficacité, efficience et économie possible, et de progresser vers les résultats escomptés.

5.0 Conclusions et recommandations

5.1 Conclusions

Le sous-programme Science des perturbations des forêts et son application répond à un besoin continu de connaissances scientifiques, d’outils et de conseils. Ces connaissances, outils et conseils sont nécessaires pour aider les intervenants à évaluer les risques associés aux perturbations des forêts découlant des ravageurs, des incendies et des changements climatiques et à gérer ces risques. De plus, le sous-programme répond au besoin reconnu de collaboration entre les intervenants du secteur forestier pour mobiliser les ressources et l’expertise et échanger de l’information. L’évaluation a permis de déterminer que RNCan, par le biais de son sous-programme, joue un rôle légitime et approprié dans la réponse à ces besoins. Elle a également permis de confirmer que le sous-programme correspond aux résultats stratégiques de RNCan et aux priorités du gouvernement du Canada.

Concernant l’efficacité, l’évaluation a permis de constater que le sous-programme progresse vers les résultats immédiats escomptés. Il progresse aussi avec les résultats intermédiaires escomptés, mais l’ampleur de la contribution du sous-programme n’a pas pu être mesurée. Malgré le fait que les progrès vers le résultat ultime escompté n’ont pu être évalués dans le cadre de l’évaluation, un examen de la chaîne de résultats confirme qu’il est raisonnable de s’attendre à ce que le sous-programme contribue à la réalisation de ce résultat.

Il y a également des preuves confirmant que le sous-programme emploie des pratiques qui facilitent la production efficiente et économique d’extrants et l’atteinte des résultats escomptés. Plus particulièrement, il existe un haut niveau de collaboration, de création d’outils communs aux différentes administrations, et de mobilisation de ressources financières et en nature d’intervenants externes. Le sous-programme a aussi des processus pour déterminer les besoins des intervenants et, de l’avis général, il semble répondre à ces besoins. Néanmoins, l’évaluation a permis d’identifier quelques améliorations possibles à cet égard, notamment les suivantes : s’assurer de déterminer et d’engager tous les publics cibles appropriés dans les différents domaines d’activité; mieux faire correspondre les priorités du Service canadien des forêts (SCF) aux besoins des diverses régions; accroître les ressources du SCF ou les activités de recherche dans des domaines particuliers (p. ex., FEUX); renforcer la collaboration entre les intervenants (notamment dans le domaine des ravageurs et des changements climatiques); améliorer les principaux ensembles de données et outils de soutien à la prise de décision ou les mettre à jour.

Par contre, les demandes particulières de clients formulées ad hoc constituent la principale méthode d’identification des besoins des intervenants. Pour cette raison, le sous-programme risque d’établir les priorités en fonction surtout de la réponse aux demandes particulières des clients lesquelles sont généralement financées (ou cofinancées par le client) plutôt que de donner la priorité aux activités de recherche sur les perturbations des forêts qui sont plus stratégiques parce qu’il n’a pas toujours les ressources pour faire les deux. À cet égard, certains intervenants connaissent mal le processus de prise de décisions du sous-programme lors de l’établissement des priorités dans la recherche. Les intervenants se sont également dits inquiets au sujet de la capacité du sous-programme à planifier la relève et à obtenir l’expertise nécessaire pour combler les écarts découlant de l’attrition.

L’évaluation a permis de confirmer que le sous-programme produit beaucoup d’extrants de grande qualité, mais qu’il manque une stratégie pour le suivi systématique du rendement et l’établissement de rapports à cet égard. Par conséquent, le sous-programme aurait besoin d’une stratégie pour l’aider à déterminer la mesure dans laquelle les extrants planifiés sont produits, et progresser vers les résultats escomptés. De plus, cela limite la capacité du sous-programme à détecter lorsqu’un changement de parcours est nécessaire et qu’une mesure doit être prise.

5.2 Recommandations

Recommandation 1 : Le SCF devrait élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et d’engagement des clients qui détermine ou confirme les publics cibles des principaux produits dans tous les domaines d’activité (p. ex., les activités visant les ravageurs et les solutions à cet égard). Cette stratégie de communication et d’engagement inclurait des processus officiels pour la détermination des besoins des intervenants et la communication de la manière dont les priorités de recherche du SCF sont établies et les décisions prises dans tous les domaines d’activité, ainsi qu’une approche pour la communication des nouvelles tendances et la diffusion de produits dont les publics cibles ne sont pas encore informés.

Recommandation 2 : Le SCF devrait élaborer et mettre en œuvre des stratégies de recherche particulières qui répondent aux besoins des clients en matière de recherche afin de répondre aux besoins des intervenants, ainsi que le besoin, à l’échelle nationale, d’avoir des activités de recherche plus stratégiques dans chacun des domaines d’activité. Ces stratégies incluraient les publics cibles tels qu’ils sont déterminés par la stratégie de communication et d’engagement des clients (voir la recommandation 1). Au besoin, ces stratégies incluraient aussi des plans pour s’assurer du maintien des principaux systèmes et ensembles de données ou outils de soutien à la prise de décisions et à la mise à jour de ces derniers (p. ex., les outils de soutien à la prise de décisions dans le cadre de FEUX).

Recommandation 3 : Le SCF devrait élaborer une stratégie de ressources humaines pour s’assurer de la capacité de répondre aux besoins des clients en matière de recherche et de réaliser des activités de recherche plus stratégiques à l’échelle nationale. La stratégie inclurait la planification de la relève afin d’identifier des stratégies pour recruter les spécialistes nécessaires pour combler les écarts découlant de l’attrition.

Recommandation 4 : Le SCF devrait établir et mettre en œuvre un cadre ou une stratégie pour le suivi systématique du rendement et l’établissement de rapports à cet égard en ce qui concerne la production d’extrants, les progrès vers l’atteinte des résultats et la mobilisation des ressources en espèces et en nature. Une stratégie de suivi continu qui faciliterait la correction du tir, le cas échéant, devrait être incluse afin de s’assurer de la prestation efficace, efficiente et économique du programme.

5.3 Réponses et plans d’action de la direction

 

 

 

 

Annexe 1 : Chaîne de résultats du sous-programme Science des perturbations des forêts et son application

Résultats du modèle logique Résultats escomptés Hypothèses, liens causals et facteurs

Résultats immédiats

Les acteurs du secteur forestier utilisent le SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, vulnérabilités et possibilités correspondant aux perturbations des forêts.

Le SCF détermine un besoin parmi les acteurs du secteur forestier (les clients demandent au SCF des outils à fondements scientifiques pour évaluer et contrer les perturbations des forêts; il y a un manque de connaissance, d’outils, de méthodes, de stratégies, de pratiques exemplaires et de politiques pour suivre, détecter, évaluer et contrer les perturbations des forêts). 

  • Le sous-programme comporte des mécanismes efficaces en place pour identifier les bons publics cibles et leurs besoins.
  • On entre en communication avec les publics cibles et ceux-ci participent au programme du SCF d’évaluation des besoins/de recherche.

Les besoins de l’intervenant sont identifiés.

 

Les priorités de recherche qui correspondent aux besoins sont établies et les projets sont sélectionnés.

  • Les besoins, et les problèmes qu’ils corrigent sont suffisamment compris par le sous-programme pour obtenir un investissement dans la science appropriée pour produire les extrants voulus.
  • Les responsables du sous-programme assument la gouvernance exécutoire et des processus de sélection de projets de recherche sont en place pour établir un programme de recherche efficace.
  • Les priorités de recherche correspondent aux objectifs stratégiques de RNCan, aux priorités du gouvernement fédéral, et au rôle du SCF.

 

Le SCF mène des recherches et des analyses, élabore et gère des bases de données nationales et la localisation des risques, et formule des conseils politiques.

 

  • Le sous-programme a suffisamment de ressources (tant financière qu’humaine) pour mener les recherches nécessaires pour créer les produits qui répondront aux besoins de son public cible.
  • Le sous-programme a des mécanismes efficaces de gestion et de responsabilisation en place pour assurer une réalisation efficace des activités de recherche dans les centres de recherche/domaines d’activité.
  • Le sous-programme forme des partenariats avec les bons groupes (et non pas avec les mauvais groupes) et mobilise leurs ressources pour optimiser l’obtention des résultats.

 

Le SCF produit des extrants (connaissances, outils, méthodes, stratégies, pratiques exemplaires, commentaires et conseils politiques). 

  • La recherche mène à la production des extrants planifiés.
  • Le sous-programme a suffisamment de ressources pour produire les extrants comme prévu.

 

Les publics cibles utilisent les produits de recherche et les conseils du SCF.

  • Le sous-programme diffuse les extrants adéquatement.
  • L’information et l’analyse scientifiques produites par le sous-programme sont considérées comme fiables sur le sujet et scientifiquement fondées.
  • Les publics cibles connaissent les produits et savent comment les utiliser.
  • Les produits répondent aux besoins des publics cibles, et ceux-ci sont satisfaits.
  • Le sous-programme a des mécanismes efficaces de rétroaction pour savoir dans quelle mesure il répond aux besoins de ses intervenants; pour savoir s’il travaille sur « les bons sujets ».
  • Les intervenants veulent et peuvent utiliser les produits.
  • Les intervenants utilisent les extrants du SCF pour suivre, détecter, évaluer et gérer les risques, vulnérabilités et possibilités correspondant aux perturbations des forêts.

Les acteurs du secteur forestier collaborent à l’échelle nationale et internationale pour traiter les enjeux émergents de perturbations en relation avec les ressources forestières du Canada.

Les acteurs du secteur forestier communiquent et se réunissent pour échanger de l’information, des outils, des pratiques exemplaires, coordonner des investissements en S-T sur les perturbations des forêts, et pour coordonner des stratégies d’intervention.

  • Les intervenants comprennent les besoins et l’approche pour trouver des solutions, et ils veulent et peuvent collaborer.
  • Le SCF est bien représenté dans les forums, lieux de collaboration.
  • Les intervenants collaborent.

 

Création de plans de travail mixtes, de stratégies nationales, d’ententes internationales, d’accords de collaboration, de rapports produits par des groupes d’intervenants sur l’état des perturbations, échange de données, d’information, d’idées.

  • Les intervenants sont capables et désireux de collaborer pour traiter les enjeux de perturbation des forêts.
  • Les intervenants utilisent les extrants et les conseils politiques du SCF pour élaborer des ententes ou initiatives mixtes pour contrer les perturbations des forêts.

Résultats intermédiaires

Les perturbations des forêts sont gérées plus efficacement au Canada au moyen de politiques, pratiques et réglementations améliorées (et coordonnées).

Les acteurs du secteur forestier élaborent et appliquent des politiques, des pratiques et des règlements basés sur les sciences et les conseils produits par le SCF.

 

  • Les politiques, pratiques et règlements basés sur les sciences et conseils produits par le SCF sont élaborés et mis en application.
  • Les intervenants peuvent et veulent mettre en place des politiques, des pratiques et des règlements.

 

Les politiques, pratiques et règlements sont coordonnés parmi les administrations et dans l’industrie pour maximiser l’efficacité et l’efficience.

  • Les intervenants peuvent et veulent collaborer pour contrer les perturbations des forêts.
  • Les forums appropriés existent pour rendre la coordination possible.
  • Les politiques, pratiques et règlements sont coordonnés.

Résultats finaux

Les menaces pour la sécurité du public, les infrastructures, les propriétés et les ressources forestières sont atténuées dans tout le pays, et les coûts associés aux perturbations des forêts sont réduits.

Les menaces liées aux perturbations des forêts sont repérées rapidement et les interventions minimisent les impacts négatifs et limitent les coûts.

  • Les politiques, pratiques et règlements visant à cerner les menaces et à intervenir sont mis en application.
  • Les politiques, pratiques et règlements mis en application sont efficaces.

Les dommages aux habitations et aux infrastructures sont minimisés, les risques pour la population sont réduits, la perte de ressources forestières pour l’industrie est diminuée, l’accès aux marchés internationaux est maintenu (ou du moins pas interrompu en raison d’un risque de transfert de ravageurs). Les coûts de la lutte contre les perturbations des forêts sont réduits au minimum grâce à l’approche axée sur la coordination et la science.

  • Les mesures en place pour cerner les menaces et intervenir réduisent l’impact des perturbations des forêts.
  • Les éléments nécessaires à la gestion efficace pour appuyer une gestion efficace des perturbations des forêts (contexte environnemental, politique, économique, etc.) sont en place.

 


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