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Marche au ralenti – Foire aux questions

  1. Pourquoi devons-nous nous inquiéter d'un rien comme la marche au ralenti, alors qu'il y a des technologies de lutte antiémissions modernes et des voitures plus économiques?

    Il est vrai que les constructeurs d'automobiles ont réussi à éliminer la plupart des substances nocives émises par les véhicules. En fait, comme les constructeurs d'automobiles se sont conformés aux règlements gouvernementaux, les véhicules d'aujourd'hui émettent environ 99 % de moins de polluants que ceux construits au cours des années 1970. Cependant, un élément dans les émissions du tuyau d'échappement ne peut être éliminé – le dioxyde de carbone (CO2). Il s'agit du principal gaz à effet de serre lié aux changements climatiques. Chaque litre d'essence consommé produit environ 2,3 kg de CO2. Le bilan est le suivant : plus vous consommez de carburant, plus vous produisez de CO2. Une façon facile de réduire la consommation de carburant consiste à éviter la marche au ralenti inutile. Après tout, la marche au ralenti ne vous mène nulle part.

  2. Comment la consommation d'un litre d'essence (qui pèse environ 0,75 kg) peut-elle produire 2,3 kg de dioxyde de carbone (CO2)?

    La majorité des carburants sont des mélanges à base d'hydrocarbure riche en hydrogène et en carbone. Lors de la combustion, une réaction chimique produit de l'énergie (principalement de la chaleur) et des sous-produits. Lorsque le carburant brûle pour faire fonctionner un véhicule‚ un atome de carbone se combine avec deux atomes d'oxygène de l'air et produit un nombre correspondant de molécules de CO2 (l'autre principal sous-produit de la combustion étant H2O – l'eau). L'essence est riche en carbone; en fait, dans un litre s'essence qui pèse environ 0,75 kg, environ 86 % du poids est composé de carbone. Ce sont beaucoup de molécules de CO2, et c'est comme cela que chaque litre de carburant consommé produit environ 2,3 kg de CO2! Si vous êtes un automobiliste qui parcourt 20 000 km chaque année, vous émettez plus de quatre tonnes de CO2 par an – c'est à peu près trois fois le poids de votre voiture!

  3. Est-ce que le fait de laisser tourner le moteur au ralenti a un impact sur l'environnement? Et dans l'affirmative, vaut-il mieux couper le moteur ou continuer de le laisser tourner au ralenti?

    Si la réduction de la marche au ralenti inutile peut permettre d'économiser d'importantes quantités de carburant et de réduire les émissions de GES, le fonctionnement du moteur laisse échapper des émissions appelées les principaux contaminants atmosphériques (PCA). Deux études ont examiné l'impact qu'exercent sur les PCA l'arrêt et le redémarrage du moteur par opposition à l'option de le laisser tourner au ralenti pendant la même durée, et aucun gagnant net ne s'est dégagé, car les deux options produisent quelques émissions de PCA. Cependant, les études ont clairement montré qu'il y a des avantages directs – sous forme d'économies de carburant et de réduction des émissions de GES – que l'on obtient en coupant le moteur au lieu de le laisser tourner au ralenti. Ceci étant, lorsque l'on prend en compte tous les facteurs, les études indiquent qu'il vaut mieux couper le moteur que de le laisser tourner inutilement au ralenti. Adoptez comme ligne de conduite pratique, en tenant compte de facteurs tels que les économies de carburant, les émissions et l'usure des pièces, que si vous devez vous arrêter pendant plus de 60 secondes, il vaut mieux couper le moteur.

  4. L'élimination de la marche au ralenti inutile est une des nombreuses mesures que nous pouvons prendre pour contribuer à réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre, et, par conséquent, ralentir le rythme des changements climatiques. Mais les changements climatiques peuvent-ils affecter notre santé ainsi que notre climat?

    Selon Santé Canada et Environnement Canada, la santé sera le plus directement touchée par des extrêmes de températures chaudes et froides qui peuvent éventuellement toucher tous les segments de la population, et ne pas se limiter nécessairement à certains groupes vulnérables. Les changements climatiques toucheront la santé humaine un peu moins directement en affectant l'environnement et les écosystèmes dans lesquels nous habitons. Ainsi, à la suite des changements climatiques, les niveaux de pollution atmosphérique pourraient augmenter, affectant les conditions météorologiques locales et, partant, les concentrations de pollution locales et régionales. Les niveaux de précipitation, la couverture nuageuse, les niveaux de vapeur d'eau et la vitesse et la direction du vent influent tous sur la façon dont les polluants sont dispersés et à quelles concentrations. Quelques scientifiques ont laissé entendre que la formation de smog augmentera en même temps que les hausses de la température annuelle moyenne, car les précurseurs du smog des oxydes d'azote (NOx) et des composés organiques volatiles (COV) réagissent plus rapidement à des températures plus élevées et créent davantage d'ozone troposphérique. Par conséquent, les vagues de chaleur fréquentes et sévères pourraient se traduire par une augmentation de la fréquence des journées où les niveaux d'ozone sont élevés et des avertissements de pollution atmosphérique.

    En deuxième lieu, les changements climatiques pèseront sur les sources naturelles d'émissions de polluants atmosphériques, notamment les feux de forêt. L'accroissement des sécheresses entraînées par les changements climatiques pourrait influencer le nombre de feux de forêt, puisque ces derniers ont habituellement besoin de conditions de sécheresse pour éclater. Lorsque les forêts et d'autre végétation brûlent, des matières particulaires sont libérées dans l'atmosphère, de même que de grandes quantités de monoxyde de carbone (CO), d'oxydes d'azote (NOx), de dioxyde de souffre (SO2) et de composés organiques volatiles (COV).

    Les changements climatiques peuvent aussi modifier la distribution et les types d'allergènes aérogènes, comme le pollen. Des études ont montré que l'élévation des niveaux de CO2 entraînera une augmentation de la production de pollen de certaines plantes, ce qui produira davantage d'allergènes et, par conséquent, empirera la situation pour les personnes souffrant d'asthme, d'emphysème et d'autres maladies respiratoires.

  5. Pourquoi RNCan a-t-il changé la règle de 10 secondes à 60 secondes?

    Le changement a été apporté afin d'équilibrer des facteurs tels que les économies de carburant, les émissions et l'usure des pièces. De ce point de vue, 60 secondes est l'intervalle recommandé. Vous économiserez de l'argent sur le carburant qui devrait amplement compenser toute augmentation des frais d'entretien provenant d'une usure supplémentaire du démarreur ou de la batterie. En outre, votre véhicule ne produira pas d'émissions nocives de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre contribuant aux changements climatiques. Cependant, les automobilistes devraient se souvenir que de laisser le moteur tourner au ralenti pendant plus de 10 secondes consomme encore plus de carburant et produit plus de CO2 que de redémarrer le moteur. Notre message est le suivant :

    Si vous devez vous arrêter pendant plus de 60 secondes, sauf dans la circulation, coupez le moteur. La marche au ralenti inutile gaspille de l'argent et du carburant et produit des gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques.

  6. Que recommandent les pays du monde entier comme durée pour couper les moteurs?

    En Europe, on recommande de couper le moteur en période d'arrêt après 10 secondes en Italie et en France, 20 secondes en Autriche, 40 secondes en Allemagne et 60 secondes aux Pays-Bas. Aux États-Unis, les programmes Smartway et DriveWise de l'Agence de protection de l'environnement recommandent tous deux de couper le moteur si vous êtes arrêté pendant plus de 30 secondes.

  7. Est-il plus économique et est-ce que l'on consomme moins de carburant en laissant le moteur tourner pendant quelques minutes au ralenti qu'en coupant et redémarrant constamment le moteur?

    Un véhicule moyen équipé d'un moteur de trois litres gaspille plus d'un quart de litre de carburant par 10 minutes de marche au ralenti, et jusqu'à un demi-litre s'il a un moteur de 5 litres. Il n'y a aucun doute - la marche au ralenti inutile ne vous mène nulle part; au lieu de cela, elle gaspille de l'argent et du carburant et produit des gaz à effet de serre qui entraînent des changements climatiques et des effets néfastes pour la santé.

    Vous vous inquiétez peut-être que le fait de couper et de redémarrer le moteur pour éviter la marche au ralenti n'aboutisse à une augmentation des frais d'entretien et à une usure accélérée du démarreur et de la batterie? En fait, le point d'équilibre pour contrer les coûts supplémentaires d'entretien se situe sous les 60 secondes. Vous économiserez de l'argent sur le carburant, qui devrait plus que compenser une augmentation des frais d'entretien. En outre, votre véhicule ne produira pas d'émissions nuisibles de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre contribuant aux changements climatiques. Adoptez comme ligne de conduite pratique que si vous devez vous arrêter pendant plus de 60 secondes, sauf dans la circulation, il vaut mieux couper le moteur.

  8. Est-il important de laisser tourner mon véhicule au ralenti pour faire chauffer le moteur?

    Contrairement à la croyance populaire, la marche au ralenti excessive n'est pas une façon efficace de faire chauffer le moteur, même par temps froid. La meilleure façon de le faire chauffer consiste à conduire. En fait, avec les moteurs contrôlés par ordinateur d'aujourd'hui, même par une froide journée d'hiver, deux à trois minutes de marche au ralenti suffisent habituellement pour faire chauffer le moteur avant de prendre la route. Veuillez consulter le manuel du propriétaire ou votre conseiller en entretien du véhicule si vous souhaitez obtenir une recommandation particulière pour votre véhicule ou les conditions climatiques.

  9. Est-il important d'utiliser le chauffe­moteur en hiver?

    Lors des froides journées d'hiver, vous pouvez contribuer à réduire l'impact qu'exerce le démarrage de votre véhicule en utilisant un chauffe­moteur. Cet appareil peu coûteux réchauffe le liquide de refroidissement, qui, quant à lui, réchauffe le bloc moteur et les lubrifiants. Le moteur démarrera plus facilement et atteindra sa température de fonctionnement optimale plus rapidement. En outre, il n'aura pas besoin de travailler autant pour faire circuler l'huile dans le bloc. À ­20 °C, le chauffe­moteur peut améliorer l'économie de carburant globale jusqu'à 10 %. Pour un seul déplacement de courte durée à ­25 °C, vos économies de carburant pourraient être de l'ordre de 25 %.

  10. Combien de carburant est-ce que je gaspille et combien de CO2 est-ce que je produis en laissant tourner mon véhicule au ralenti?

    Un véhicule moyen équipé d'un moteur de trois litres qui tourne au ralenti pendant 10 minutes consomme 300 millilitres (plus d'une tasse) de carburant, et cela produit 690 grammes de CO2. Cela peut paraître peu, mais souvenez-vous que des millions d'automobilistes sont tombés dans le piège de la marche au ralenti inutile. En fait, si les conducteurs de véhicules légers évitaient la marche au ralenti pendant à peine trois minutes par jour, les Canadiens économiseraient collectivement 630 millions de litres de carburant et 630 millions de dollars annuellement en coûts de carburant (au coût de 1,00 $ le litre). Ce qui est tout aussi important, c'est que sur la période d'un an, nous empêcherions 1,4 million de tonnes de CO2 de se répandre dans l'atmosphère. Cela équivaut à retirer 320 000 voitures de la circulation! Manifestement, les gestes individuels, quand ils sont posés par des millions de Canadiens, peuvent faire une différence.

  11. Quelles sont les raisons les plus courantes de laisser tourner le moteur au ralenti?

    Faire chauffer le véhicule en hiver et le refroidir en été sont les raisons habituellement avancées pour laisser tourner le moteur au ralenti! Selon une étude des attitudes et du comportement de conduiteNote de bas de page 1 effectuée en 1998 par Ressources naturelles Canada, les Canadiens passent également beaucoup de temps à laisser tourner leur véhicule au ralenti lorsqu'ils sont à l'arrêt dans des voies de service à l'auto et lorsqu'ils attendent des passagers. Nous laissons également tourner le moteur au ralenti lorsque nous faisons des courses rapides, nous arrêtons pour parler à une connaissance ou à un ami, nous préparons à quitter la maison, nous attendons à des passages à niveau, nous stationnons ou nous faisons le plein, même lorsque nous attendons en file pour faire laver notre voiture.

  12. Quel est le profil du conducteur typique qui laisse tourner le moteur au ralenti?

    On peut dire, sans devoir craindre de se tromper, que la plupart des automobilistes canadiens laissent tourner le moteur au ralenti dans une certaine mesure. Cependant, la recherche fait ressortir certaines tendances intéressantes. Ainsi, la durée pendant laquelle un conducteur fait tourner son moteur au ralenti a tendance à augmenter avec le nombre de personnes du ménage. Un conducteur qui vit avec des enfants est plus susceptible de laisser tourner le moteur au ralenti qu'un autre sans enfant. Par ailleurs, la fréquence de la marche au ralenti semble diminuer à mesure que la personne vieillit - un retraité est moins susceptible de laisser tourner le moteur au ralenti. Une personne qui vit dans une région rurale est plus susceptible de laisser tourner le moteur au ralenti qu'un conducteur qui vit dans un centre urbain. Sur le plan régional, un habitant de la Colombie­Britannique est le moins susceptible de laisser tourner le moteur au ralenti.

  13. Quelles mesures puis-je prendre pour réduire la marche au ralenti le plus possible?

    C'est facile – songez à la consommation de carburant chaque fois que vous utilisez une voiture. Essayez ces simples mesures :

    1. Si vous vous arrêtez pendant plus de 60 secondes‚ coupez le moteur.
    2. Conduisez le véhicule pour le faire chauffer‚ au lieu de laisser tourner le moteur au ralenti. (Habituellement, deux à trois minutes de marche au ralenti suffisent amplement pendant les froides journées d'hiver.)
    3. Utilisez un chauffe­moteur les froides journées d'hiver pour faire chauffer le moteur avant de le faire démarrer. Utilisez une minuterie automatique pour allumer le chauffe­moteur deux heures avant l'heure à laquelle vous prévoyez faire démarrer le véhicule.
    4. Enfin, utilisez un démarreur à distance intelligemment pour éviter de faire chauffer le moteur trop longtemps.

     

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