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Cercle canadien des champions – Centres sportifs

Cercle canadien des champions

Les champions de l’analyse comparative énergétique suivants sont des intervenants du secteur des centres sportifs. Parmi ces organismes, on compte aussi des centres de loisirs, des patinoires et pistes de curling et des arénas. Découvrez leurs histoires et apprenez comment vous pouvez en faire autant.

RNCan reste en permanence au fait des évolutions et partage ces histoires. Ne manquez pas les prochaines histoires sur nos champions!

 

Ville de Mississauga

Les employés et la technologie : Une combinaison gagnante pour la Ville de Mississauga

« À la Ville de Mississauga, nous prenons au sérieux notre engagement envers la durabilité. Nous donnons l’exemple et cherchons sans cesse des occasions d’économiser l’énergie et de réduire les répercussions sur notre environnement. » – Bonnie Crombie, maire de Mississauga

Lauréate de prix et de distinctions pour plusieurs de ses initiatives écoénergétiques, la Ville de Mississauga a acquis la réputation bien méritée d’être un chef de file en matière d’efficacité énergétique. Entre 2004 et 2016, ces initiatives ont permis d’économiser plus de 5 millions de dollars en coûts d’énergie.

L’équipe de la gestion de l’énergie de la Ville est responsable des initiatives de conservation de l’énergie et des mesures durables sur le plan de l’environnement. Sa mission est de réduire de façon continue la consommation d’énergie et les coûts associés en établissant des objectifs, en mesurant le rendement et en mettant en œuvre des pratiques exemplaires.

Nombre d’installations : 124
Nombre de comptes de services publics surveillés : 720
Superficie totale des édifices : 450 580 m2 / 4,85 millions de pieds carrés

Les centres communautaires et les arénas consomment annuellement 24 % de l’électricité de la ville, ce qui fait d’eux d’excellents candidats pour des initiatives visant l’efficacité énergétique.

En plus de procéder à la surveillance quotidienne de la consommation énergétique de plusieurs de ses installations, la Ville évalue de façon continue tous les édifices aux fins de saisie et de mise à jour des données dans le système. Aussi, la consommation d’électricité et d’eau par mètre carré est compilée annuellement conformément aux exigences de la Loi sur l’énergie verte de l’Ontario. Toutefois, la clé du succès de la Ville réside dans la participation de son personnel.

Selon Daniela Paraschiv, directrice de la gestion de l’énergie :

« La gestion de l’énergie représente un effort collectif. Notre objectif est d’inciter la participation d’autant de personnes que possible. C’est ce que nous tentons d’atteindre grâce à nos initiatives opérationnelles comme ‘les programmes d’optimisation des installations de production de glace et Race to Reduce. »

Mme Paraschiv a mentionné qu’au fil des ans, elle a remarqué un changement notable dans les perceptions et les comportements des gens vis-à-vis de l’utilisation de l’énergie. Elle ajoute : « Nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives de sensibilisation qui ont vraiment influencé le comportement des gens. Ces derniers sont plus renseignés sur le gaspillage énergétique et connaissent les répercussions qu’a la consommation énergétique sur le budget et l’environnement. »

Quelques faits saillants

  La Ville de Mississauga a été gagnante ex æquo du Town Hall Challenge du Toronto Regional Conservation Authority (en anglais seulement) et a reçu le prix Living City Energy Efficiency Award en 2015.

Elle a été reconnue comme l’une des participantes avec le meilleur rendement dans le cadre du programme Save on Energy (en anglais seulement).

La Ville vise une réduction de l’intensité énergétique de 5 % d’ici 2019. De plus, elle a déjà entrepris des démarches importantes pour amorcer un virage plus durable et faire de Mississauga une ville sans empreinte carbone.

Évaluations comparatives en vue d’établir des objectifs

La Ville de Mississauga mesure en temps réel la consommation d’électricité, de gaz naturel et d’eau de 21 de ses édifices les plus énergivores. Elle mesure aussi la consommation d’énergie de l’équipement frigorifique de trois de ses arénas. Pour faire un suivi des données énergétiques, la Ville a recours à un système de surveillance de la consommation d’énergie et à un système d’automatisation des bâtiments.

Cet automne, Ressources naturelles Canada a lancé la septième catégorie de bâtiments admissibles à recevoir une cote de rendement canadienne ENERGY STAR : les patinoires et les pistes de curling. La nouvelle cote donnera aux exploitants de patinoires et de pistes de curling un outil important pour les aider à comprendre leur rendement énergétique, ce qui constitue la première étape pour l’améliorer. ENERGY STAR Portfolio Manager peut aussi servir à compléter d’autres logiciels exclusifs d’analyse comparative. Pour de plus amples renseignements, veuillez visiter Quoi de neuf au sujet d'ENERGY STAR Portfolio Manager?

Pour fixer des objectifs, la Ville compare l’utilisation d’énergie présente et passée d’une installation, de même que par rapport aux normes de l’industrie comme ASHRAE.

Selon Mme Paraschiv :

« Nous comparons un édifice avec ses rendements antérieurs, et nous regardons s’il y a une amélioration ou pas. » Puis elle a ajouté que le portefeuille de la Ville est au même niveau ou légèrement plus efficace que la médiane nationale canadienne.

Elle souligne cependant que ces comparaisons ne donnent pas toujours une vue d’ensemble. Elle explique :

« Il n’y a pas suffisamment de données relatives aux catégories d’édifices gérés par les municipalités, tout particulièrement concernant les patinoires et les piscines. Nous voulons en fin de compte utiliser ENERGY STAR Portfolio Manager lorsque la plupart des catégories relatives à nos édifices seront admissibles à recevoir une cote de rendement ENERGY STAR. »

Des plans municipaux axés sur l’efficacité énergétique

L’équipe de la gestion de l’énergie se guide sur le plan quinquennal de conservation de l’énergie et le plan de gestion des propriétés immobilières et des installations (les deux en anglais seulement). Ces deux plans soulignent l’importance d’augmenter et de promouvoir l’efficacité énergétique et la sensibilisation sur le sujet. Dans le cadre du plan quinquennal de conservation de l’énergie, la Ville compte atteindre ses objectifs de conservation par une combinaison de recommissioning, de vérifications énergétiques dans l’ensemble de la Ville, et par la mise en œuvre de programmes et de projets d’efficacité énergétique. D’autre part, le plan de gestion des propriétés immobilières et des installations soutient ces initiatives en identifiant et en se préparant pour les systèmes et l’infrastructure vieillissants, et en établissant les priorités des investissements pour faire le meilleur usage possible des édifices et des systèmes de bâtiments actuels de la Ville.

Projet pilote d’optimisation de l’installation de production de glace de l’aréna Iceland

Parmi les immeubles municipaux, les centres communautaires, les patinoires, les piscines et les arénas s’avèrent les installations les plus énergivores (en anglais seulement). En novembre 2016, l’équipe de gestion de l’énergie de Mississauga a mené un projet pilote à l’aréna Iceland afin d’établir comment l’optimisation de l’équipement de réfrigération pouvait réduire la consommation et les coûts. Sumeet Jhingan, l’un des coordonnateurs de la gestion de l’énergie de la Ville nous explique :

« Dans le cadre de ce projet pilote, nous avons choisi une période de huit semaines avec des horaires hebdomadaires et des températures extérieures semblables. Nous avons établi les données de la première semaine comme données de base, et les modifications subséquentes comme période de rendement. »

L’équipe de gestion de l’énergie a parcouru une revue de littérature pour les documents gouvernementaux et de l’industrie à la recherche de lignes directrices indiquant la meilleure façon de procéder pour le projet pilote et pour élaborer des pratiques exemplaires. Veuillez-vous référer à la section Ressources ci-dessous.

Comme l’explique M. Jhingan :

« La recherche et les travaux déjà réalisés par ces organisations nous ont permis d’identifier des possibilités pour nos propres activités. » À partir de l’examen de la documentation, l’équipe a estimé pouvoir réduire la consommation d’électricité d’entre environ 5 et 10 % en optimisant l’équipement et les horaires.

Selon Mme Paraschiv :

« Nous avons commencé lentement. Sumeet a rencontré l’ensemble du personnel opérationnel dans presque tous les arénas afin de discuter des paramètres et des procédures. » Au tout début, les surveillants des patinoires étaient réticents à l’idée d’apporter des changements parce que si les choses tournaient mal et que la qualité de la glace était compromise, le personnel de la patinoire serait le premier à en porter le blâme. Cependant, M. Jhingan a persévéré et a trouvé à l’aréna Iceland un champion en matière d’énergie, Michael Blazenko, qui a accepté de faire équipe avec eux.

Enchaînement des étapes opérationnelles

La Ville a procédé à l’installation d’un enregistreur de données portatif afin de faire un suivi en temps réel de la consommation d’électricité pour tout l’équipement de production de glace. Des changements ont ensuite été apportés à l’enchaînement des étapes opérationnelles de l’équipement visant à réduire la consommation énergétique.

Avec un peu de travail, on a fini par trouver le point d’équilibre. M. Jhingan nous explique :

« Nous avons créé un plan selon une période de rendement de sept semaines, de façon à valider sept différentes configurations. Dès la troisième semaine, nous avons dû ajuster ces configurations en raison de la façon dont le système et la glace réagissaient. »

Contrairement à l’équipement des autres arénas de la Ville, les compresseurs de l’aréna Iceland sont capables de prendre plus de temps à atteindre leur pleine vitesse. Cela a fait une grande différence en matière d’économies. Selon M. Jhingan, les installations de production de glace utilisent traditionnellement l’un ou l’autre des deux types de commandes suivants : un capteur infrarouge qui pointe directement vers la température de la surface de la glace, ou un capteur placé dans le liquide se trouvant sous la plaque de glace. L’aréna Iceland fait appel à un capteur infrarouge.

« Le capteur infrarouge est très sensible et capte même les plus petites variations de température. Par exemple, si une machine Zamboni passait à proximité du capteur, l’information était renvoyée à l’installation de production de glace et la température changeait sur-le-champ. Notre gestion était plutôt réactive et la plupart du temps, cela faisait démarrer tous les compresseurs. Une fois que nous avons synchonisé l’équipement, les choses se sont de beaucoup stabilisées », a-t-il ajouté.

Résultats et leçons tirées

Entre novembre 2016 et juillet 2017, la consommation d’électricité pour la production de glace de l’aréna Iceland a chuté de 22 % les semaines d’hiver, soit plus du double de ce qu’on attendait. Cela équivaut à des économies de plus de 39 000 $, et ce, sans nuire à la qualité de la glace. Un projet semblable a aussi été mis sur pied au Hershey Centre, où l’optimisation de l’installation frigorifique a permis, en période de pointe, une réduction de quelque 100 kW et une baisse d’environ 10 % de la durée d’exécution du compresseur.

À partir des leçons tirées aux arénas Iceland et Hershey, l’équipe pourra élaborer un document de séquence des activités qui sera utile à d’autres superviseurs. Selon M. Jhingan :

« L’idée est d’en faire un modèle qui servira à tous les arénas. »

Mme Paraschiv dit que la Ville s’affaire aussi à rédiger une liste des défis surmontés et à expliquer la méthode utilisée pour les vaincre afin de sensibiliser d’autres superviseurs à ces problèmes et qu’ils sachent comment les résoudre. En raison de la nature réactive des capteurs et de la durée d’exécution du compresseur, l’équipe s’affaire aussi à mettre au point une démarche hybride pouvant être utile aux autres arénas.

Une fois les résultats du projet pilote recueillis, l’équipe a demandé à Michael Blazenko d’en faire la présentation aux autres superviseurs des arénas. Cela a fait une meilleure impression, puisque l’information venait d’un de leurs pairs. En fait, une fois les résultats connus, « tout le monde voulait la même chose pour leur patinoire », a dit M. Jhingan.

Campagne Race to Reduce

Selon Raj Sheth, directeur de la gestion immobilière et des installations : « Certaines améliorations réalisées au Civic Centre dans le cadre du Town Hall Challenge incluaient la mise à niveau des systèmes d’automatisation de l’édifice, des programmes d’entretien et de la formation.

Parallèlement à ces améliorations, les employés de la Ville se sont aussi impliqués en participant à des programmes de sensibilisation à la consommation d’électricité et en intégrant l’économie d’énergie dans leur routine quotidienne. Ces actions réunies ont contribué grandement à l’économie d’énergie de la Ville de Mississauga et à réduire les gaz à effet de serre. »

À la suite du succès qu’ont connu d’autres campagnes du même type, comme le Town Hall Challenge, la Ville a lancé une campagne interne appelée Race to Reduce, à l’occasion du Jour de la Terre 2017.

Selon Mme Paraschiv :

« Tout type de concours amène un niveau élevé de participation. Depuis que nous avons récemment terminé l’installation d’un système de surveillance en temps réel de la consommation énergétique, nous voulions que les gens apprennent comment s’en servir au quotidien et qu’ils soient en mesure de régler les problèmes de gaspillage énergétique. »

Tous les opérateurs reçoivent une formation reliée au système et un des cinq coordonnateurs en gestion de l’énergie de la Ville les rencontre toutes les deux semaines pour passer en revue les données, les tendances et les changements reliés à la consommation.

Mme Paraschiv a ajouté :

« Ils observent en groupe les systèmes du bâtiment et discutent de solutions qui pourraient les améliorer. » Les coordonnateurs encouragent aussi les opérateurs à mettre de l’avant de bonnes habitudes énergétiques en lisant les profils énergétiques chaque matin afin qu’ils puissent régler les problèmes sans tarder.

Chaque coordonnateur de gestion de l’énergie a la charge d’un petit nombre de bâtiments, et tous les édifices visés ont d’abord été évalués en fonction des normes ASHRAE (intensité énergétique par pied carré) afin d’établir des objectifs à atteindre.

Mme Paraschiv explique :

« Nous visons à classer nos édifices dans les 25 premiers centiles des édifices écoénergétiques, et ce, au sein de chaque catégorie. Toutefois, nous n’avons pas établi d’échéancier pour l’atteinte des objectifs en raison de la particularité très distincte de chaque installation quant à ses exigences, à son âge et à ses systèmes. Certaines installations ont aussi été modernisées alors que ce n’est pas le cas pour d’autres. Par souci d’équité, nous avons décidé de comparer le progrès parcouru par rapport à l’objectif après un an pour voir quelle installation a fait le plus de progrès. »

Mesures énergétiques supplémentaires

L’éclairage

L’une des plus importantes recommandations de l’étude de faisabilité réalisée à la grandeur de la Ville sur 100 de ses édifices les plus énergivores était de moderniser l’éclairage. La modernisation des systèmes d’éclairage avec des appareils à DEL est maintenant complétée dans plus de la moitié des arénas et des piscines de la Ville, 10 stationnements d’édifices et les abords des sentiers. Une modernisation de l’éclairage de l’hôtel de ville est actuellement en cours.

Mechanical systems and controls

New high-efficiency dehumidification units at the Hershey Centre are saving about $10,000 a year, while a new control system at the BraeBen Golf Course allows for better scheduling and monitoring, with annual savings pegged at about $7,000.

Les commandes et les systèmes mécaniques

Des nouveaux déshumidificateurs à haute efficacité au Hershey Centre permet d’économiser quelque 10 000 $ par année. De plus, un nouveau système de contrôle au club de golf BraeBen permet une meilleure planification et une meilleure surveillance, ce qui favorise des économies évaluées à environ 7 000 $.

Selon Mme Paraschiv :

« Nous avons découvert que les plus importantes économies viennent de la sensibilisation des opérateurs, car ils doivent savoir faire fonctionner ces systèmes de façon efficace. »

« Chaque pièce d’équipement a un effet interactif. La réduction de la consommation d’un élément peut entraîner une augmentation de la consommation d’une autre. Nous prenons donc le temps de comprendre les conditions de l’édifice et de l’équipement avant d’effectuer tout changement », ajoute M. Jhingan.

Au fur et à mesure qu’on procédait à l’installation de nouveaux systèmes d’automatisation et de surveillance de la consommation énergétique, l’équipe de gestion de l’énergie travaillait de concert avec d’autres membres du personnel à identifier les lacunes en matière de formation pour ensuite fournir des formations plus personnalisées afin de répondre à ces besoins. Tous les moyens de communication ont été utilisés : que ce soit le cyberapprentissage, des vidéos, des séances de formation sur place ou des conseils sur le site Internet municipal, l’équipe de gestion de l’énergie offre de l’information continue sur la façon idéale de gérer l’énergie dans un éventail d’édifices et de types d’édifices.

L’équipe de gestion de l’énergie de la Ville de Mississauga dirige l’offensive pour accroître l’efficacité énergétique dans toutes ses installations municipales, et elle y est parvenue parce qu’elle s’est concentrée non seulement sur des technologies nouvelles et efficaces, mais aussi sur la façon dont ces technologies sont utilisées et par qui.

Mme Paraschiv conclut en disant :

« La participation des employés sera toujours le gage de succès de tout projet énergétique. »

Ressources

La Ville de Mississauga a consulté les documents suivants dans le cadre du projet pilote de l’aréna Iceland (en anglais seulement) :

The Energy Management Manual for Arena and Rink Operators, SaskPower
Ice Temperature Control for Artificial Ice Rinks, Ontario Recreation Facilities Association (ORFA)
Étude comparative de systèmes de réfrigération pour les arénas, CanmetÉNERGIE/RNCan, CanmetENERGY/NRCan
Chapter 44, Ice Rinks, ASHRAE Refrigeration Handbook
Improving Efficiency in Ice Hockey Arenas , ASHRAE Journal
Ice Making for Curling, ASHRAE Journal
Risks, Hazards and the Science of Ice Resurfacer Floodwater, ORFA

Cet article a paru premièrement dans L’enjeu : Bâtir l’efficacité énergétique, édition de septembre 2017

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