Relation avec la fréquence
La possibilité d'extraire des données biophysiques des données RSO dépend fortement de la fréquence. Les micro-ondes à basses fréquences, comme celles des bandes L (1,0 à 2,0 GHz) et P (0,3 à 1,0 GHz) pénètrent mieux le couvert et interagissent davantage avec ses éléments structuraux (feuilles, branches, troncs). Les ondes à plus haute fréquence (bande C : de 3,8 à 7,5 GHz) interagissent surtout avec la partie supérieure du couvert. Les capteurs à haute fréquence pourraient avoir une utilité limitée, pour la mesure de la variation de la biomasse sèche, alors que l'on prévoit que les données des bandes L et P pourront servir à distinguer les variations de la biomasse.
9.3.2 Dépendance selon la polarisation
Le Toan et coll., 1992 ont montré que la gamme dynamique de la rétrodiffusion d'un peuplement uniforme de pins dépendait fortement de la polarisation. En effet, ils ont obtenu dans la bande P des gammes dynamiques de 15 dB, 11 dB et 4,8 dB pour les canaux HV, HH et VV, respectivement. Les gammes dynamiques dans la bande L sont réduites : 8,6 dB, 5,3 dB et 4,6 dB pour les canaux HV, HH et VV, respectivement. Dans la bande C, la gamme dynamique est encore plus étroite, ils ont obtenu 4 dB, 2 dB et 2 dB pour les canaux HV, HH et VV, respectivement.
Comme le montre le travail de Dobson et coll. [voir figure 9.27], on estime que l'utilisation de la polarisation HV aux grandes longueurs d'onde permettra de caractériser plus efficacement la biomasse forestière.
Bande C
Bande L
Figure 9-27. Graphique semi-logarithmique du signal rétrodiffusé dans les bandes C et L et étalonné, en fonction de la biomasse totale en tonnes par hectare de pin maritime et de pin à encens au dessus du sol. (Tiré de ).
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