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Les normes phytosanitaires

Le longicorne asiatique et l’agrile du frêne du frêne ne sont que deux des nombreuses espèces exotiques d’insectes qui ont envahi les forêts du Canada (y compris les boisés urbains) et qui se seraient introduits chez nous en raison de leur présence trouvée dans les matériaux d’emballage en bois en provenance d’autres pays. Les matériaux d’emballage en bois brut, comme les palettes et les caisses en bois non traité, offrent un refuge idéal à de tels insectes, qui survivent dans le bois, puis s’établissent sur leur nouvelle terre d’accueil.

Le déplacement des ravageurs exotiques n’est certainement pas à sens unique. Des insectes de l’Amérique du Nord, comme le dendroctone rouge de l’épinette, ont réussi à atteindre d’autres régions par l’intermédiaire de matériaux fabriqués à partir de bois infesté. Nombre d’espèces exotiques envahissantes se sont introduites de cette façon dans d’autres régions du monde.

Réalisant que la dissémination d’organismes nuisibles exotiques pouvait constituer une grave menace, la Commission des mesures phytosanitaires (CMP) — l’organisme dirigeant de la Convention internationale pour la protection des végétaux — a élaboré la NIMP n° 15, une norme internationale à appliquer aux méthodes de traitement des matériaux d’emballage en bois afin de réduire au minimum le risque que de tels organismes y soient dissimulés. En vertu de cette norme qui a été adoptée en 2002 et révisée en 2009, deux traitements sont approuvés : le traitement thermique et la fumigation au bromure de méthyle.

La NIMP n° 15 n’a pas été rédigée uniquement par les organismes de réglementation. En vertu de l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l’Organisation mondiale du commerce, les règlements sur la protection des végétaux doivent être fondés sur de solides principes scientifiques. La NIMP n° 15 est appuyée sur les résultats de recherche existants, dont certains ont été obtenus par des organismes canadiens qui s’intéressent aux espèces envahissantes, y compris le Service canadien des forêts (SCF) et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). La NIMP n° 15 est aussi inspirée de la norme sur les matériaux d’emballage en bois massif de l’Organisation nord-américaine pour la protection des plantes, qui avait été élaborée précédemment sous la direction d’un groupe d’étude, la Commission forestière pour l’Amérique du Nord.

Depuis que la NIMP n° 15 a été adoptée, le processus de normalisation a bénéficié de l’aide d’un groupe scientifique consultatif indépendant connu sous le nom de Groupe de recherche international sur les organismes de quarantaine forestiers. Ce dernier réunit plus de 40 scientifiques de partout dans le monde, qui fournissent aux équipes de rédaction de la CMP des conseils scientifiques et des résultats de recherche.

Présidé par un chercheur canadien du SCF, ce groupe de recherche international étudie actuellement les méthodes de rechange au traitement au bromure de méthyle, en raison des préoccupations que ce composé soulève depuis que des données ont montré qu’il appauvrit la couche d’ozone. Les résultats d’analyse et de recherche du groupe seront également utiles à l’équipe chargée de la rédaction de nouvelles normes internationales concernant les produits en bois, les semences d’arbres forestiers et d’autres produits.

Le Canada et la communauté internationale continueront de surveiller le déplacement des organismes nuisibles et d’être à l’affût de nouvelles voies possibles d’introduction des organismes nuisibles et de chercher des solutions qui reposent sur des fondements scientifiques. Le SCF et l’ACIA dirigent ces travaux au Canada avec la collaboration du secteur forestier canadien et d’organisations œuvrant dans le domaine de l’import-export.

 
« Lors de la dernière révision de la NIMP n° 15, certains se sont dits préoccupés par l’écorce résiduelle des matériaux d’emballage en bois après le traitement, car il peut abriter des insectes. La question était la suivante : quelle quantité d’écorce pose problème? Nous savons qu’une pièce d’écorce de la superficie d’un drap de lit a de plus grandes chances d’être infestée par des ravageurs du bois qu’un morceau d’écorce de la taille d’un ongle. Mais où faut-il fixer la limite?

Les scientifiques du Groupe de recherche international sur les organismes de quarantaine forestiers ont conçu des expériences qui ont été menées dans un grand nombre de pays. Elles ont permis de déterminer la quantité d’écorce qui posait problème. Les résultats de cette recherche ont permis au groupe de rédaction de la CMP d’établir des dispositions concernant la tolérance en ce qui a trait à l’écorce résiduelle dans la nouvelle NIMP n° 15. »

— Eric Allen, Service canadien des forêts, président du Groupe de recherche international sur les organismes de quarantaine forestiers

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