ARCHIVÉE - Info-Carburant, le 5 novembre 2010
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Table des matières
- Aperçu national
- Faits récents
- Aperçu de l'essence au détail
- Prix de gros de l'essence
- Marges du raffineur et du négociant
- Aperçu du pétrole brut
- Supplément: Examen des enjeux qui influencent le prix du pétrole
- Télécharger le rapport
Aperçu national
Les prix de détail canadiens de l’essence augmentent de 0,5 cent le litre, passant à 1,05 $ le litre depuis la semaine dernière
Pour la semaine se terminant le 2 novembre 2010, les prix de détail canadiens à la pompe ont augmenté de près de 1 cent le litre, atteignant ainsi 1,05 $ le litre. Comparativement à la même période l’an dernier, les prix de l’essence sont plus élevés de 3 cents le litre.
Les prix du diesel et du mazout à chauffage ont baissé de moins de 1 cent le litre, mais sont respectivement plus élevés de 8 cents et de 6 cents qu’il y a un an.
Dans l’ensemble, les prix de détail reflètent une pression à la hausse exercée par les prix plus élevés du pétrole brut et les prix de gros nord-américains de l’essence.
Figure 1 : Comparaison des prix du brut et de l'essence ordinaire
(moyenne nationale)
Figure 2 : Prix hebdomadaires de l'essence ordinaire
| ¢/L | Semaine du: | Changement de: | |
|---|---|---|---|
| 2010-11-02 | Semaine précédente | An dernier | |
| Essence | 105,4 | +0,5 | +3,3 |
| Diesel | 104,7 | -0,5 | +8,3 |
| Mazout à chauffage | 92,2 | -0,5 | +6,0 |
Faits récents
-
Travaux de maintenance à la raffinerie de Sarnia : Suncor Énergie Inc. a annoncé, le 27 octobre 2010, la fin des travaux de maintenance planifiée et la reprise des opérations à la raffinerie de Sarnia. Environ 300 employés et entrepreneurs ont participé aux travaux amorcés le 11 septembre dans le cadre du programme de maintenance planifiée normal de Suncor visant à assurer des opérations sécuritaires et fiables. (Source : Suncor Énergie Inc.)
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Projet Pioneer : Capital Power a fait équipe avec TransAlta, Alstom Canada et Enbridge afin de mettre sur pied un des premiers projets canadiens totalement intégrés de capture et de stockage de dioxyde de carbone (CSDC) qui comporte le réaménagement d’une centrale thermique alimentée au charbon. Les gouvernements de l’Alberta et du Canada ont annoncé en 2009 un engagement financement de 779 millions $ au Projet Pioneer qui permettrait de capturer environ 30 p. 100 des émissions de gaz à effet de serre produits par les installations de Keephills, devenant ainsi un des plus importants projets de CSDC du monde.
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Situation peu enviable : Deux tiers des émissions mondiales de CO2 ne proviennent que de 10 pays, avec la Chine et les É.-U. en tête de liste. Ensemble, la Chine et les É.-U. produisent 41 p. 100 des émissions mondiales de CO2 bien que la Chine produise maintenant plus que les É.-U. Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 1,5 p. 100 entre 2007 et 2008. Les émissions de CO2 des pays (développés) mentionnés à l’« Annexe I » ont diminué de plus de 2 p. 100 tandis que les émissions des pays (en voie de développement) ne figurant pas à l’Annexe I ont augmenté de plus de 6 p. 100, selon les plus récentes données de l’Agence internationale de l’Énergie. (Source, AIE)
Aperçu de l'essence au détail
Pour la période se terminant le 5 novembre 2010, la moyenne sur quatre semaines du prix à la pompe de l’essence ordinaire dans des villes sélectionnées dans tout le Canada était de 1,06 $ le litre, une augmentation de 1 cent le litre par rapport au prix mentionné dans le rapport précédent du 22 octobre 2010. Comparativement à la même période en 2009, le prix moyen canadien à la pompe est supérieur de 6 cents le litre.
La moyenne sur quatre semaines de l’élément de brut était de 47 cents le litre, une augmentation de 1 cent par rapport à deux semaines auparavant.
Les taxes fédérales et provinciales sur l’essence, qui à la même période l’an dernier représentaient 32 p. 100 du prix de détail, constituent maintenant 34 p. 100 du prix à la consommation en raison de l’introduction et des augmentations de la TVH dans certaines provinces.
Au plan national, les marges et les coûts de raffinage et de commercialisation ont diminué de 1 cent le litre, passant à 23 cents le litre depuis le dernier rapport d’il y a deux semaines. Ce coût est supérieur de près de 4 cents par rapport à la même période l’an dernier.
Figure 3: Prix à la pompe de l’essence ordinaire dans certaines villes
Moyenne de 4 semaines (du 12 octobre au 2 novembre 2010)
|
Source : RNCan |
* Marchés en régie |
Le taux d’inflation grimpe à près de 2 % en septembre
Les prix à la consommation ont augmenté de 1,9 % au cours de la période de 12 mois terminée en septembre, après avoir progressé de 1,7 % en août. Les prix de l'énergie ont progressé de 5,6 % au cours de la période de 12 mois terminée en septembre, après avoir augmenté de 5,0 % en août.
Le coût du transport a augmenté de 3,1 % après une hausse de 2,0 % en août. En plus des prix plus élevés pour l'achat de véhicules automobiles, les prix de l'essence et des primes d'assurance de véhicules automobiles ont tous deux augmenté de 3,1 % en septembre.
Les prix à la consommation ont augmenté dans toutes les provinces au cours de la période de 12 mois terminée en septembre. L'Ontario est la province qui a enregistré l'accroissement d'une année à l'autre le plus important. De septembre 2009 à septembre 2010, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9 % en Ontario, soit une hausse identique à celle enregistrée en août. Le prix de l'électricité, les prix d'achat de véhicules automobiles et le coût de remplacement par le propriétaire ont augmenté. En outre, les conducteurs ont payé l'essence 5,9 % plus cher.
Source : Statistique CanadaPrix de gros de l'essence
Pour la période se terminant le 28 octobre 2010, les prix de gros de l’essence ont augmenté dans la plupart des centres canadiens et américains sélectionnés comparativement à la semaine précédente. Dans l’ensemble, les prix de gros variaient d’une augmentation de près de 2 cents le litre à une diminution de moins de 1 cent le litre.
Les prix de gros de l’essence dans les centres de l’Est, tant canadiens qu’américains, fluctuaient modérément avec des augmentations d’un peu plus de 1 cent le litre à une diminution de moins de 1 cent le litre. Les prix ont fini dans la fourchette de 60 à 64 cents le litre.
Dans les centres de l’Ouest, les changements de prix variaient d’une diminution de presque 1 cent le litre à une augmentation de près de 2 cents le litre, finissant dans une fourchette de 58 à 65 cents le litre.
Au cours des quatre dernières semaines, les prix de gros dans les centres canadiens et américains ont varié entre des augmentations de l’ordre de 4 cents le litre à une diminution de 1 cent le litre.
Comparativement à la même période l’année précédente, les prix de gros sont beaucoup plus volatiles. Dans l’ensemble, les fluctuations de prix dans les centres canadiens et américains variaient entre des diminutions de 2 cents le litre à une augmentation de 5 cents le litre comparativement au niveau de l’année dernière.
Figure 4: Prix du gros de l’essence
Prix à la rampe dans certaines villes canadiennes et américaines
Période se terminant le 28 octobre 2010 (¢ CA/L)
Sources: RNCan, Bloomberg Oil Buyers Guide
Consommation d’essence et de diesel
En moyenne, le Québec et l’Ontario représentent environ 60% de la consommation d’essence et 43% de diesel au Canada. Les provinces de l’Ouest représentent quant à elles environ 32% et 48% de la consommation de diesel et le 8% de l’essence et 9% de diesel qui reste est consommé par les provinces de l’Atlantique et les Territoires.
Source : RNCan données de 2009
Marges du raffineur et du négociant pour l’essence
Les moyennes mobiles sur quatre semaines sont utilisées pour le calcul des marges du raffineur et du négociant.
Les marges du raffineur concernant l’essence montrent un mouvement à la baisse pour la semaine se terminant le 2 novembre 2010, reflétant un approvisionnement approprié dans le réseau de distribution nord-américain. Les marges planent à 16 cents le litre sur le plan national, une augmentation de 4 cents le litre comparativement à la même période l’année dernière.
À l’échelle nationale, les marges du négociant se chiffraient à environ 7 cents le litre, un niveau pratiquement inchangé comparativement à la même période l’année dernière. Les marges du négociant pour les cinq centres sélectionnés se situaient entre 2 et 8 cents le litre.
La marge du négociant est la différence entre le prix à la pompe (taxes non comprises) et le prix payé par le détaillant pour acheter l’essence.
Figure 5: Marges du raffineur et du négociant pour l’essence
(Moyenne mobile sur 4 semaines se terminant le 2 novembre 2010)
__________ Marge du raffineur _______ Marge du négociant
Source: RNCan
Aperçu du pétrole brut
La répartition des pipelines influe sur les prix canadiens du pétrole brut
Pour la semaine se terminant le 29 octobre 2010, les prix moyens des trois bruts de référence oscillaient en moyenne entre 473 $/m3 et 536 $/m3 (de 73 $ US à 83 $ US le baril). Il s’agit d’une augmentation de 4 $ à 7 $/m3 (de 0,69 $ US à 1,10 $ US le baril) depuis la semaine précédente.
Les prix moyens mondiaux du pétrole brut ont légèrement augmenté dans la semaine se terminant le 29 octobre 2010. Cependant, les prix sont en partie modérés par une demande terne et par d’importants stocks américains de pétrole brut et d’essence. Bien que les stocks moyens d’essence sur cinq ans aient baissé, ils demeurent considérablement au-dessus du niveau historique modérant l’augmentation des prix au détail.
Depuis le dernier rapport d’il y a deux semaines, les prix du pétrole brut ont continué de fluctuer dans une marge étroite alors qu’un dollar US affaibli entraînait une hausse des prix du pétrole brut, tandis que le dollar plus fort produisait l’effet inverse.
Le prix moyen du pétrole brut de l’Edmonton Par en octobre a augmenté de près de 12 $/m3 (2 $ le baril) depuis le mois précédent, tandis que le WTI et le Brent ont augmenté de 35 $/m3 et 25 $/m3 (6 $ et 4 $ le baril), respectivement. L’écart de prix entre le brut canadien et celui des deux autres bruts de référence est principalement dû au rationnement de l’espace imposé aux pipelines transportant le pétrole depuis le marché albertain. Ce procédé est connu sous le nom de répartition lorsque des contraintes de la capacité affectent le transport par pipeline en raison d’une surcharge ou de restrictions de la capacité.
Figure 6: Comparaison des prix du pétrole brut
|
Type de |
Semaine du |
Changement de : |
||||
|---|---|---|---|---|---|---|
|
Semaine précédente |
An dernier |
|||||
|
$CA/ m3 |
$US/ baril |
$CA/ m3 |
$US/ baril |
$CA/ m3 |
$US/ baril |
|
| Par d’Edmonton | 472,73 | 73,49 | +6,60 | +1,10 | -44,64 | -3,38 |
| WTI | 527,54 | 82,01 | +3,93 | +0,70 | -0,83 | +3,50 |
| Brent | 536,00 | 83,33 | +3,85 | +0,69 | +24,30 | +7,30 |
Source: RNCan
Reprise de la demande de pétrole plus forte que prévue en 2010
Selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié le 13 octobre 2010, les prévisions de la demande mondiale de pétrole atteignent maintenant 86,9 millions de barils/jour (b/j), en hausse de 2,1 millions b/j depuis les prévisions précédentes, tandis que la demande de pétrole en 2011 est censée augmenter à 88,2 millions b/j, en hausse de 1,2 million b/j depuis les prévisions précédentes.
L’AIE prévoit des résultats au troisième trimestre de 2010 beaucoup plus forts qu’escomptés, notamment dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, et a actualisé les hypothèses en matière de produit intérieur brut et de prix.
Les productions mondiales de brut de raffinerie sont révisées en hausse de 700 000 b/j pour le troisième trimestre de 2010, soit 1,8 million de b/j au-dessus du troisième trimestre de 2009. De plus fortes productions en Amérique du Nord et en Europe, reflétant les révisions de la demande de produits pétroliers, de même que de fortes productions record au Brésil et en Russie, ont contribué à cette augmentation. Les productions du quatrième trimestre de 2010 baisseront de façon saisonnière à 73,8 millions de b/j, ce qui correspond au ralentissement attendu de la croissance de la demande de pétrole.
Source : AIE, Rapport sur le marché pétrolier
Supplément
Examen des enjeux qui influencent le prix du pétrole
Comme la plupart des gens le savent, le pétrole brut constitue l’une des plus importantes composantes du prix que les consommateurs paie à la pompe. Par le passé, le prix de pétrole brut a été déterminé par la loi de l’offre et de la demande. Cependant, de nouveaux déterminants du pétrole apparaissent.
Ressources naturelles Canada est heureux d’annoncer la récente publication de son rapport intitule Examen des enjeux qui influencent le prix du pétrole qui cerne les déterminants classiques des prix du pétrole, y compris un examen des prix dans la période comprise entre 1970 et 2000. Le rapport ce penche également sur les déterminants émergents qui ont influé sur les prix depuis 2000, comme la « financialisation » des marchés du brut et la concentration de la production de pétrole brut dans les sociétés pétrolières nationales (SPN).
Le marché pétrolier est de plus en plus complexe alors que divers facteurs peuvent influer sur les prix du pétrole. Les fluctuations du prix du pétrole ont atteint des niveaux sans précédent en 2008, alors que les prix du pétrole brut suivaient un large mouvement de balancier, passant de 147 $ le baril en juillet à 30 $ le baril en décembre. Ces mouvements de balancier des prix du pétrole brut se répercutaient sur les prix que les consommateurs payaient pour l’essence, le diesel et l’huile de chauffage.
Compte tenu de l’importance du pétrole pour le Canada et pour le monde, les gouvernements, l’industrie et le public ont intérêt à comprendre pourquoi les prix du pétrole fluctuent. Les déterminants émergents – comme la prévalence des SPN et la croissance de l’investissement institutionnel dans les marchés des produits pétroliers – interagissent maintenant avec les principes classiques comme les phénomènes météorologiques graves, les décisions de l’OPEP en matière de production, les niveaux de stock de brut et d’autres facteurs, et influent sur les prix du pétrole.
Il y a deux perspectives à long terme opposées sur les prix du pétrole. Certains groupes estiment que les prix du pétrole à long terme pourraient présenter une tendance à la baisse, compte tenu des gains en efficacité énergétique, une demande de pétrole plus faible que prévu et des coûts de production en baisse grâce au progrès technologique. Selon un autre groupe, les prix du pétrole pourraient marquer une tendance à la hausse sous l’impulsion des effets de l’épuisement des ressources, des craintes de rareté et d’une demande accrue de pétrole brut, de la part de la Chine et de l’Inde en particulier.
Néanmoins, le document conclut qu’il n’y a pas unanimité quant à l’avenir des prix du pétrole brut. Puisqu’il est impossible de prédire l’avenir de tous les facteurs qui peuvent influer sur les prix du pétrole brut, les prix du brut resteront très difficiles à prédire avec exactitude. Cependant, en moyenne, les scénarios de référence exposés dans le présent rapport montrent l’augmentation des prix du pétrole brut à l’avenir.Télécharger le rapport
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